Beloeil craquera-t-elle pour les cocos?
Par Isabelle Laramée
URBANISME. Beloeil n’attendra peut-être pas que les poules aient des dents avant de permettre la présence de poulaillers urbains sur son territoire.
La Ville sonde présentement les résidants pour savoir s'ils souhaitent ou non que la réglementation municipale soit modifiée pour encadrer et autoriser, en zone résidentielle, la garde et l'élevage de poules.
La réponse est plutôt positive, selon les résultats du sondage non scientifique obtenus en ligne sur le site Web de la Municipalité. Le « oui » est en avance, avec 911 des 1208 réponses obtenues depuis juin. Le nombre de participants à ce sondage surpasse tous ceux des autres sondages que la Ville a menés jusqu'à maintenant.
« Ça semble positif, constate la mairesse Diane Lavoie. Je crois que ça vient remplir une demande des citoyens. Plusieurs nous en avaient d’ailleurs fait mention lors du porte-à-porte de la récente campagne électorale. »
Décision après les vacances
Le conseil municipal décidera au retour des vacances s’il enclenche ou non les démarches pour permettre les poules urbaines, explique la chargée de projet aux communications de Beloeil, Geneviève David.
« Les élus vont voir s’ils demanderont au Service de planification et développement du territoire certains changements pour autoriser les poules », dit-elle.
Diane Lavoie assure que plusieurs facteurs doivent d'abord être étudiés pour aller de l'avant, dont la quantité de poules permises, les quartiers ciblés et la proximité des voisins.
L’entretien n’est pas un luxe
La mairesse Lavoie a elle-même déjà possédé une douzaine de poules par le passé, ici même à Beloeil, alors qu'elle habitait en périphérie de la zone urbaine. Sans vouloir être « mère poule », elle met quand même les citoyens en garde : entretenir un poulailler est quand même complexe.
« Il faut que ce soit bien aménagé. Le fumier de poule est très odorant. Il faut donc faire de la maintenance de façon assidue. Il faut les nourrir poules; les oiseaux boivent beaucoup d’eau. Il faut prendre tout cela en considération. »
C’est d'ailleurs pourquoi Mme Lavoie est encore réticente. Elle craint que certains propriétaires laissent aller leurs poulaillers après quelque temps. Le jacassement des poules pourrait aussi être un problème, étant donné la proximité de plusieurs maisons.
Réflexion à venir à Otterburn Park
Otterburn Park étudiera aussi la possibilité de tenir un poulailler urbain prochainement, à la suite d’une demande d'un citoyen.
« Cette demande nous a fait remarquer que, présentement, notre règlement sur les animaux n’est pas clair par rapport au droit ou non de garder des poules. Ce règlement doit être revu; la légalité des poules à Otterburn Park fait partie des discussions à venir », explique la responsable des communications, Jenifer Brault.
Mme Brault indique que la Ville n'a reçu aucune plainte concernant des poules sur son territoire jusqu'à maintenant.
À Mont-Saint-Hilaire, les poules sont permises, mais il est interdit d’avoir un poulailler en zone résidentielle. Le citoyen doit de plus s’engager à respecter les règlements en vigueur, notamment sur la salubrité et le bruit.
Conseils de pro!
Voici quelques règles de bases à respecter avant d'aménager un enclos :
- Construire un endroit où les poules seront protégées des prédateurs par un grillage;
- Ajouter un toit pour réduire le bruit des jacassements;
- Prévoir un endroit plus fermé, un nid, pour que la poule y ponde ses œufs;
- Penser à de l’eau pour les poules;
- Prévoir un enclos chauffé ou un endroit dans le garage pour l’hiver. Une poule est un animal et non un objet. Ne pas le retourner à la SPCA à la fin de l’été!
*Source : Angèle Hudon-Tanguay, responsable des programmes de qualité et de salubrité à la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec.
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