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Pierre Curzi claque la porte du PQ

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8 juin 2011
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À la surprise générale, Pierre Curzi a claqué la porte du Parti québécois lundi avant-midi. Tout comme les députés péquistes Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussant, qui ont aussi quitté le parti, M. Curzi reproche à la chef Pauline Marois la position du PQ concernant le projet de loi sur l'amphithéâtre à Québec.

Refusant d'aller à l'encontre de ses valeurs personnelles, le député provincial de Borduas préfère désormais siéger comme député indépendant.

Rencontré dans son bureau par le Vallée du Richelieu Express.ca, M. Curzi dénonce le fait que Mme Marois n’ait pas demandé l’opinion de son caucus avant de décider que le PQ appuierait le projet de loi visant à blinder l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor sur la gestion d'un futur amphithéâtre.

« Quand le caucus l’a appris, tout le monde a été surpris. La décision allait à l’encontre des principes de beaucoup de gens, au moins la moitié du caucus », indique le député.

Devant ce projet de loi, qui selon lui écarte catégoriquement la parole citoyenne, Pierre Curzi n’a eu d’autre choix que de quitter sa formation politique. La position de Mme Marois a découragé certains députés, dit-il. L'ex-comédien a donc préféré s’en aller, plutôt que de bafouer ses propres valeurs de liberté de parole.

Pour M. Curzi, ces événements sont en lien avec sa circonscription. La très forte opposition des citoyens de Borduas dans le dossier du gaz de schiste l'a impressionné. Il a compris que la population demande du changement.

« Le message est clair, souligne-t-il. Les gens veulent des élus qui se tiennent debout et qui ont liberté de parole, même s’ils sont dans un parti politique. Les gens veulent des politiciens intègres. »

Déçu de voir à quel point la politique est devenue le terrain de jeu de quelques privilégiés, Pierre Curzi a donc décidé de siéger en tant qu’indépendant. «  Je n’y croyais plus. On ne peut plus juste avoir un côté partisan et attaquer le parti adverse. Les gens sont tannés de voir que c’est juste de la chicane. Ils veulent du positif et un vrai débat d’idées », explique le député.

Malgré cette controverse, Pierre Curzi ne souhaite pas le déclin du Parti québécois, au contraire. Selon lui, plusieurs députés feraient des ministres très compétents. Bien qu'il ait eu un différend avec Mme Marois, M. Curzi ne souhaite pas sa démission comme chef du PQ. « Je n’ai pas fait d’attaques personnelles à Pauline Marois. Ce n’est pas quelqu’un pour qui j’ai de l’inimitié. J’ai plutôt une bonne relation personnelle. Elle a fait plusieurs erreurs, mais ça arrive », conclut-il.

À lire également sur Internet, la lettre de Pierre Curzi expliquant sa décision.

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