Un héritage sucré
Par Fadwa Lapierre
Se sucrer le bec à l’érablière de la Maison amérindienne est aussi une façon de rendre hommage aux connaissances acéricoles de nos ancêtres des Premières nations. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a d’ailleurs commémoré l’importance historique nationale des produits de l’érable en décernant une plaque à l’établissement hilairemontais.
La Maison amérindienne a reçu cette distinction pour son partage du patrimoine des Amérindiens, par le biais de son exposition permanente et de sa production acéricole ancestrale. La cérémonie s’est déroulée à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril. L’événement a aussi été l’occasion pour le gouvernement canadien de souligner la nécessité de protéger l’endroit.
« En consacrant le monument, nous espérons que les lieux soient protégés. L’événement est l’occasion de promouvoir la Maison amérindienne de façon touristique. Un promoteur aura plus de difficulté à s’en emparer, si ce site est reconnu », a déclaré la sénatrice Suzanne Fortin-Duplessis, présente au nom du ministre canadien de l’Environnement, Peter Kent.
Michel Gilbert, maire de Mont-Saint-Hilaire, a également réitéré son désir de protéger l’endroit. « La Maison des cultures amérindiennes est une institution très importante qui fait partie du patrimoine de Mont-Saint-Hilaire, a-t-il dit. C’était la volonté d’Honorius Charbonneau. Il faut respecter cet historique pour que le lieu demeure un parc et une production érablière et ne devienne pas un lieu d’urbanisation. Comme communauté, nous serons derrière cette institution. »
Cet honneur canadien était inattendu pour le directe fondateur de l’établissement muséal, André Michel, puisqu’il n’avait pas soumis de candidature à Parcs Canada, l’organisme gouvernemental qui chapeaute la Commission.
« C’était toute une surprise qu'on soit choisi, a-t-il dit. C’est une fierté pour le travail qui a été fait. C’est une reconnaissance palpable, que les gens vont pouvoir voir et lire. Chaque fois qu’on reçoit un prix, on se dit qu’on a bien fait de mettre en valeur la culture amérindienne, particulièrement dans ce cas-ci où on vient souligner que les premières nations ont été les premiers à découvrir l’érable. »
Le sirop d’érable est le deuxième produit agrotouristique le plus couru en Montérégie avec près de 600 000 visiteurs. La plaque commémorative sera installée d’ici juin.
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