Le territoire uniformément protégé contre le feu
Par Yves Bélanger
Tous les résidants de la MRC de la Vallée-du-Richelieu seront bientôt protégés de la même façon contre d'éventuels incendies. C'est là le principal objectif du Schéma de couverture de risques incendie approuvé par le ministère de la Sécurité publique et adoptée en septembre 2010.
Rappelons que depuis 2000, la loi 112 imposait la mise en place d'un processus de planification régionale de la sécurité incendie. Réalisé à l'échelle de chaque municipalité régionale de comté (MRC), ce processus avait comme objectif d'améliorer la connaissance des risques d'incendie présents sur le territoire et déterminer un agencement des ressources qui favorise une protection optimale de la population et du patrimoine. Cette procédure vise à diminuer le nombre de décès et de pertes matérielles reliés aux incendies.
Ainsi, toutes les municipalités du territoire, mises à part Chambly et Carignan qui ont décidé de se retirer du projet de la MRC, devront pouvoir déployer huit pompiers en 15 minutes au moment d'un incendie, et ce, à compter de septembre prochain. En 2013, le ratio passera à 10 pompiers pour le même laps de temps. Pour atteindre de tels objectifs, certaines municipalités qui n'ont actuellement pas de personnel en sécurité incendie devront d'ici quatre ans offrir un service de garde externe, c'est-à-dire des pompiers payés assurant une présence sur le territoire en cas d'alerte de feu.
Le préfet de la MRC de la Vallée-du-Richelieu et maire de McMasterville, Gilles Plante, indique que dans l'implantation de ce schéma de couverture de risques, un des principaux obstacles est celui de la voie ferrée séparant la municipalité de Saint-Basile-le-Grand de la route 116, et qui, en cas d'urgence, peut empêcher les pompiers des villes avoisinantes d'arriver sur les lieux dans le temps prévu.
« C'est un problème sur lequel notre équipe travaille sérieusement car il est évident que Saint-Basile-le-Grand ne peut se permettre d'avoir en permanence huit pompiers dans sa caserne », explique M. Plante.
Hausses de coûts
Bien que le ministère de la Sécurité publique octroie diverses subventions pour l'implantation des schémas de couvertures de risques incendie dans les MRC, il n'en demeure pas moins que cette structure entraînera des hausses de coûts importants pour certaines municipalités.
« Juste pour McMasterville, il en coûtera 100 000 $ en 2011, mentionne Gilles Plante. Cette augmentation aura au fil des ans un impact sur le compte de taxes des résidants. Mais, nous n'avons pas le choix d'aller de l'avant avec ce projet gouvernemental et il ne faut pas oublier que cela est pour une bonne cause. »
À Mont-Saint-Hilaire, l'application du schéma coûtera également 100 000 $ à la municipalité pour 2011. D'ici quatre années, les contribuables hilairemontais auront défrayé 700 000 $ pour l'implantation de ce schéma.
À Otterburn Park, le coût sera de 425 000 $. « Certaines villes étaient moins équipées que d'autres en matière de sécurité incendie. Pour celles-ci, l'implantation du schéma nécessite l'ajout de nouveaux services », explique le préfet, précisant que la MRC a malgré tout essayé de garder le niveau de couverture minimale le plus bas possible.
Selon Gilles Plante, d'autres investissements importants seront nécessaires, dont la formation continue des pompiers du territoire et l'entretien des équipements.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.