Le mont Saint-Hilaire est bien surveillé
Par Isabelle Le Maléfan
Chaque année, plus de 200 000 visiteurs foulent le mont Saint-Hilaire. Pour assurer la sécurité des promeneurs, une équipe composée d’une dizaine de patrouilleurs sillonnent, tous les jours, les sentiers. L’an passé, les patrouilleurs ont effectué une trentaine d’interventions.
L’Université McGill, propriétaire de la montagne, a mandaté le Centre de la nature du mont Saint-Hilaire pour assurer les opérations de sécurité. Au total, une dizaine de patrouilleurs, formés par l’institution d'enseignement, sont présents sur le site pour intervenir, prévenir et sensibiliser les marcheurs aux règles de sécurité en montagne. « Un bon conseil ? S’arrêter d'abord au pavillon des visiteurs à l’entrée du site », explique Marc-André Langlois, régisseur.
En effet, ce bâtiment permet d'obtenir de l'information sur le site, ainsi que les numéros d’urgence à composer, si nécessaire. Les agents peuvent également fournir des renseignements sur l’état des sentiers en fonction de la météo ou donner un plan de la montagne.
« Le plus important, c’est la préparation, dit M. Langlois. Nous avons beaucoup de chance, car les randonneurs ont de bons souliers. Ils ont un bâton de marche et une petite trousse avec le minimum nécessaire. Ils ont aussi leur cellulaire. Mais il y aura toujours des téméraires qui emprunteront des chemins interdits ou qui prendront des risques. »
Un travail d’équipe
Lorsqu’un accident arrive, le poste de commandement est le point névralgique pour lancer l’opération. Ensuite, tout se joue sur le terrain. Toujours en communication, les équipes évoluent en fonction de points de repères.
« Nous avons une belle collaboration entre nos patrouilleurs, les pompiers de la ville et leur équipe de sauveteurs spécialisés, les services ambulanciers et la Société de protection des forêts contre le feu », tient à souligner Marc-André Langlois.
D’ailleurs, la Société de protection des forêts contre le feu dispose d’un dépôt sur le site avec tout le matériel nécessaire et du carburant pour hélicoptère, utilisé pour des incendies en zone isolée.
« Notre mission est d’accompagner les différents services dans un territoire qui ne leur est pas familier, mentionne M. Langlois. Nous sommes bien loin des routes goudronnées ici. Nous sommes là pour leur faciliter le transport. »
L’an passé, les patrouilleurs sont venus en aide à une trentaine de personnes, que ce soit pour une foulure de cheville ou une attaque cardiaque.
S’adapter au climat
Patrouiller sur la montagne n’est pas toujours facile. L'équipement peut heureusement être adapté en fonction des saisons. Ainsi, tous les véhicules motorisés sur roues se transforment et fonctionnent sur des chenillettes en hiver. Quant à la remorque d’urgence, elle glisse sur la neige grâce à des skis.
« De ce fait, nos plus grands défis sont la distance et l’accessibilité, souligne M. Langlois. Il n’y a jamais de petites blessures, car cela peut se compliquer avec le temps. Même si, grâce aux cellulaires, nous avons un contact avec la victime ou un accompagnateur, il faut se rendre sur les lieux. »
À titre d’exemple, pour se rendre au sommet Rocky, situé à 4,8 km du poste de secours, les patrouilleurs peuvent mettre jusqu’à 45 minutes. « Nos véhicules n’ont pas accès à toute la montagne. Il arrive souvent que nos patrouilleurs atteignent la victime à pied », fait savoir Marc-André Langois.
Les patrouilleurs prodiguent les premiers gestes de secours. Le plus important pour eux est que les gens repartent entre bonnes mains et aient envie de revenir.
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