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Lutte Professionnelle : Le fils de dieu à la NCW

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9 octobre 2014
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

Le lutteur beauceron Rémi Guay, mieux connu par les amateurs sous le nom de Xander est aujourd’hui bien établi dans le milieu de la lutte professionnelle. Il particpe au spectacle de la NCW.Voici son histoire.

Rémi Guay est un amateur de lutte professionnelle depuis bon nombre d’années. Étant tout jeune, celui-ci visionnait les matchs de la WWF en compagnie de sa mère. « Il y a des photos de moi très jeune où on me voit regarder la lutte à la télévision en compagnie de ma maman. De beaux moments gravés dans ma mémoire »,  se remémore t-il. Rémi a grandit comme plusieurs avec Hulk Hogan et l’ère « Hulkamania » alors que la lutte professionnelle était très populaire en Amérique du Nord. Les personnages l’ont rapidement captivés, outre Hulk Hogan, les Ultimate Warrior, Undertaker et par la suite Shawn Michaels et Steve Austin étaient ses supers-héros de jeunesse.

« Pour moi c’était surréel et impressionnant de voir qu’il pouvait leur arriver n’importe quoi à mes préférées et de voir qu’il finissaient toujours par triompher devant les méchants,» raconte t-il. Rémi aimait lutter dans la cours arrière avec ses amis comme bon nombre de petits garçons de son âge.

Les débuts

L’idée de devenir lutteur professionnel est arrivée peu avant l’âge adulte, mais l’hésitation de  réaliser ce rêve était présente. Un événement tragique lui donna toutefois la poussée qu’il avait de besoin pour réaliser ce rêve. « Lorsque ma mère est décédée, j’ai décidé d’écouter ce que maman disait en fonçant dans la vie. J’ai pris des cours à Québec en me disant qu’on ne vivait qu’une seule fois et que je devais tenter ma chance, » mentionne Rémi avec une voix remplie d’émotion.

Il commence donc des cours avec Sunny War Cloud après avoir vu une annonce sur Internet.  Après avoir appris la base avec Sunny, le côté casse-cou de Rémi le pousse à vouloir essayer les sauts de la troisième corde. Cela s’est avéré une surprise lorsqu’il a constaté sa facilité à réaliser des pirouettes que peu de lutteurs peuvent faire. « J’étais capable de faire un ¨Shooting Star Press¨ comme Marc Mero de la WWF. À la suite de cela, mon mentor a fait venir Kevin Martel, le neveu du célèbre Ricky Martel, qui aimait également la haute voltige comme moi et j’ai continué mes leçons avec lui, »  dit le principal intéressé.

Après seulement six mois d’entrainement, il livre son premier combat pour la EOW,  sous le nom de Xander, nom qu’il porte encore aujourd’hui. Rémi se rappelle bien de ce combat : « J’affrontais un gars qui s’appelait Dave Devil qui avait comme manager Paradox. C’était un bon premier combat. » Rémi a longtemps fait partie des gentils car personne ne pensait qu’il pouvait être un méchant. « J’étais toujours de bonne humeur et quand je tombais dans les pratiques, je trouvais ça toujours drôle. »  Par la suite il s’est mis à œuvrer pour quelques fédérations comme la EWR de Québec et la JCW de Jonquière notamment.

La naissance du fils de Dieu

Le lutteur fait plus tard ses débuts à la TUW de Thetford Mines et décide de se munir d’un vrai costume. Il devient rapidement une vedette de la fédération. « Je suis devenu populaire au début car j’avais une bonne barbe et les cheveux longs. Les gens m’appelaient Jésus. Certains amenaient des bibles et me lisaient des passages quand j’arrivais sur scène. Je me suis dit que je pouvais assurément créer un bon personnage avec ça et prouver que je pouvais devenir un méchant. Un jour, un spectateur m’a dit qu’il voulait voir le corps du Christ, je lui ai alors montré mon derrière, » dit Rémi d’un ton moqueur.

Outre ses folies, pourquoi ce personnage a t-il marqué l’imaginaire des spectateurs thetfordois selon lui ? «  Je faisais des folies et je provoquais bien la foule, mais en même temps mes folies étaient aussi dans mes performances dans le ring. Chaque fois, je voulais que le spectateur sorte de l’événement en se disant que c’était impossible que je puisse travailler durant la semaine. Je voulais offrir des sensations fortes. Le meilleur exemple est la fois où j’ai monté sur les palettes du chariot élévateur a plus de douze pieds dans les airs. J’ai sauté sans hésiter sur le lutteur qui était sur une table placée dans le ring. Personne n’est sorti de ce show déçu, » ajoute t-il avec fierté.

Plus tard, Rémi a également lutté dans d’autres fédérations dont une aux Etats-Unis du nom de RAW.

Les amitiés

Rémi a côtoyé plusieurs lutteurs dans sa carrière et plusieurs sont devenus de bons amis dont les lutteurs Sami Zayn et Kevin Steen qui sont aujourd’hui avec le club école de la WWE. Un autre nom fort connu au Québec est celui de Franky The Mobster. Selon le Beauceron, il est le meilleur gars de l’industrie au Québec.  Pee-Wee est un autre lutteur qu’il a apprécié côtoyer. 

Les blessures

Faire de grandes folies comme Xander n’est pas sans risques et il l’a appris à ses dépends. En 2010, il décide de prendre une pause du monde de la lutte. Ayant les genoux amochés, Rémi a une passion moins présente et préfère se retirer plutôt que de faire une chose seulement à moitié. « J’en avais de besoin, je sentais trop de pression autour de moi, mais je me disais qu’il ne fallait jamais dire jamais et qu’un jour je referais de la lutte », de confier Rémi.

Le retour

Après avoir reçu plusieurs appels de différentes organisations, Rémi décide d’effectuer un retour en 2014 devant les siens à Saint-Victor dans un combat disputé contre Adam Sky, un secret qu’il a tenté de garder le plus possible.  « Ça n’a pas été facile de garder le secret, surtout que je voulais faire un beau retour, quelque chose d’imprévu et spectaculaire. La réaction de la foule a vraiment été superbe du début à la fin du combat. C’est l’un de mes plus beaux moments en carrière » commente l’athlète avec fierté.

Projets Futurs 

Rémi sera en action dans plusieurs fédérations au cours de la prochaine année dont la Victory Ring et la NCW pour ne nommer que celles-là. Les gens pourront également le voir en action le 22 novembre dans un spectacle à Robertsonville. « J’aimerais continuer à lutter aussi longtemps que le corps et la passion vont suivre », mentionne Rémi concernant son futur. Il aimerait si possible avoir la chance d’affronter une ancienne vedette de la WWE ou la TNA.

Pour conclure, qu’est que l’on peut souhaiter à Xander d’ici la fin de sa carrière ? « Le jour où je vais décider d’arrêter, j’aimerais que les gens reconnaissent que j’ai fait partie des excellents lutteurs du Québec. Pour moi ça voudrait dire beaucoup », conclut-il.

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