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« A SOUAIRRRRE », ça va brasser avec Gorgeous Mike

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25 novembre 2014
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

Le lutteur professionnel Michael Roy est mieux connu par les amateurs sous les traits du flamboyant Gorgeous Mike. Voici son histoire.

Michael Roy est né à Saint-Damase, une petite ville tout près de Saint-Hyacinthe. Celui-ci se découvre une passion pour la lutte professionnelle vers l'âge de neuf ans. « Un de mes amis à l'école portait souvent des T-shirts de lutte de différents lutteurs. Suite à ça, j'ai commencé à regarder les combats de la World Wrestling Federation (WWF) le samedi matin, c'était mes superhéros à moi », raconte l'athlète. Le côté théâtral de chacun des lutteurs capte son attention, les Razor Ramon, Diesel et Undertaker figurent parmi ses favoris. « Surtout l'Undertaker qui a été mon idole jusqu'à l'âge de 20 ans », ajoute-t-il.

Roy commence l'entrainement de lutteur à l'âge de 14 ans sous les ordres de Serge « Power Machine » Jodoin, ancien lutteur de la WWF. « J'ai eu la chance de me faire entrainer par lui. Il était un bon ami de mon père. Comme il savait que j'aimais la lutte, il a proposé à mon paternel de devenir mon entraîneur. J'ai appris à la dure avec lui, mais c'était la bonne façon pour s'assurer qu'on voulait vraiment devenir catcheur professionnel. Il m'a montré la vraie réalité du sport qui est très dure pour le corps. Je n'étais pas en forme au début et j'étais sédentaire, il m'a donné une discipline de vie avec l'entrainement », affirme le principal intéressé.  Les cours de Jodoin se donnaient dans une grange. Par la suite, faute de local, l'instructeur fermait son école.

La naissance de Gorgeous Mike

Le lutteur sera un peu plus tard entrainé par Jacques Rougeau et c'est à partir de ce moment qu'est né le personnage de Gorgeous Mike. « J'avais une excellente base de lutte qui m'avait été donnée par Serge Jodoin. Jacques Rougeau pour sa part m'a transmis le côté spectacle du sport. Si Jacques n'avait pas été là, je n'aurais possiblement pas percé dans la lutte québécoise. Il a été important pour moi dans le lancement de ma carrière », raconte le lutteur originaire de Saint-Damase. Celui-ci s'entraîne durant un an et demi dans l'école de Rougeau avant de faire son premier combat.  « Le 7 mai 2000 était la date de mon premier spectacle, j'affrontais Kévin Steen (est aujourd'hui World Wrestling Entertainment). J'ai d'ailleurs été son premier match à lui aussi », affirme Gorgeous Mike. Après trois ans, le catcheur quitte la promotion de Rougeau suite à des différents avec celui-ci. « On ne voyait pas les choses du même angle, mais il m'avait laissé une belle carte de visite quand j'allais cogner aux autres portes », ajoute-t-il.

L'athlète réussit à rentrer dans la promotion de la NCW en 2002, fédération où celui-ci travaille encore. « C'était pratiquement un exploit. Il faut dire qu'à l'époque, la NCW était vraiment un cercle fermé et c'était l'une des plus grosses au Québec » affirme Gorgeous Mike.

Le lutteur a toujours gardé son personnage, mais il l'a dû l'adapté à quelques reprises. Il a notamment eu des personnages dans la Coalition russe, dans Pretty In Pink et les injusticiers. « Le personnage a toujours été le même, mais avec des proportions différentes. Je l'adaptais à la saveur du moment », raconte l'athlète.

Qui est vraiment Gorgeous Mike ? « Le personnage a beaucoup évolué dans le temps. Au début, c'était le gars flamboyant, le mâle confiant qui aimait se faire remarquer, l'homme fier de sa personne. Aujourd'hui, les gens s'attendent à voir le vieux lutteur qui ne se laisse pas impressionner par les jeunes et qui reste électrisant. Il n'a toutefois pas perdu son côté flamboyant. En réalité Gorgeous Mike, c'est Michael Roy amplifié par mille. Un lutteur qui dit que la base ne vient pas de lui est un menteur. La lutte aide à m'extérioriser, car je suis quelqu'un de très méthodique dans la vie comme le montre mon emploi de planificateur financier. J'ai aussi un gym à moi depuis deux ans. Quand je fais des matchs la fin de semaine, ça permet de me défouler et sortir le méchant », affirme le catcheur. Celui-ci possède quelques phrases célèbres qui ont toujours eu un grand succès avec les foules, « Mes déclarations comme « à souairrrre », « c'est cllllaaiiiir », « c'essttt l'eeennnffffeeerrrr » et le fameux « Té qui toé » ont toujours été des succès », mentionne le lutteur avec fierté.

Il note son meilleur moment dans le monde de la lutte lors de l'époque de Pretty In Pink « J'étais avec le lutteur Kid Rock en équipe. Toutes les organisations nous voulaient. Nous avons commencé comme des méchants et après quelques semaines, nous sommes devenus des gentils. Nous avions deux caractères très forts et la foule nous adorait. J'ai adoré ce moment de ma carrière », dit-il. Ce dernier a également apprécié grandement ses matchs avec Sylvain Grenier et Franky The Mobster. « Quand j'ai affronté la première fois Grenier, il venait tout juste de sortir de la WWE, c'était assez «hot» comme moment.Franky the Mobster est un des personnages les plus aimés du Québec, chaque confrontation amenait beaucoup d'émotion dans la foule, toujours de grands matchs avec lui », ajoute Gorgeous Mike.

L'importance de la ceinture

« C'est vraiment une belle reconnaissance de la part d'une promotion quand on te nomme champion », affirme Gorgeous Mike. Celui-ci note sa ceinture de champion du Québec de la NCW comme étant sa préférée. « Chaque ceinture a son importance, mais d'être nommé le roi d'une organisation aussi prestigieuse comme la NCW, c'était très spécial », ajoute le lutteur.

Le futur

Si Gorgeous Mike avait droit à un match de rêve, qui voudrait-il affronter ? « Kévin Steen, sans hésitation. Je n'ai jamais eu la chance d'avoir un second duel contre celui-ci. Je crois que ça bouclerait bien la boucle avec lui », mentionne l'athlète.

Le lutteur ne croit pas arrêter sa passion bientôt. « J'ai beaucoup de difficulté de voir ma vie sans le catch. J'ai de gros projets pour 2015. Je lutte pour Victory Ring chez nous à Saint-Hyacinthe et je veux avoir cette ceinture. C'est ma ville et les gens m'adorent. Je sais que ce n'est pas gagné d'avance contre un gars comme Alex North qui est champion présentement. Je devrai travailler fort pour y ravir le titre », conclut le sympathique combattant.

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