Le cinéma respectera-t-il un jour l’univers des jeux vidéo?

Avec le dévoilement aujourd’hui de la bande-annonce du film adapté du jeu Angry Birds, les cinéphiles de partout dans le monde doivent se poser la question suivante, est-ce que l’heure d’un véritable mariage entre l’industrie du cinéma et celle du jeu vidéo peut véritablement fonctionner?

Depuis plus de 20 ans, en fait, depuis l’échec monumental du film dérivé de la saga Super Mario Bros, les réalisateurs ont presque tous échoué dans leurs tentatives de porter au grand écran les franchises les plus rentables du monde du jeu vidéo. Tous ont échoué lamentablement. Si certains me contrediront en affirmant que les série Tomb Raider ou Resident Evil se sont est avérés des succès commerciaux, les amateurs du jeu vous diront que le produit fini ne possède pas le charme et l’attrait des jeux qui ont connu tant de succès. La liste des échecs est longues, très longues même. De Super Mario Bros en passant par Tomb Raider jusqu’au récents Hitman : Agent 47 et Need for speed, c’est plus d’une centaine d’adaptations qui n’ont pas répondu aux attentes des fans.

La question que l’on doit se poser : « pourquoi? ». Soyons honnêtes, les premières adaptations ne disposaient pas du même matériel narratif. De nos jours, même les jeux les plus simples se doivent de raconter une histoire captivantes, bien construite et surtout, complète. Même le scénariste le moins chevronné peut transformer facilement un succès de l’univers des jeux vidéo. Encore une fois, comment peuvent-ils échouer si lamentablement? Une partie de la réponse se trouve dans une déclaration faite par l’équipe de production du film Max Payne, sorti en 2008. La personne avait annoncé que les fans verraient une approche différente de l’histoire, ajoutant que les gens ne « voulaient pas voir le jeux transposé au grand écran ». Quelle erreur, c’est précisément ce que veulent voir les amateurs…

L’espoir de voir une bonne adaptation d’un jeu vidéo au cinéma se pointe à l’horizon avec les Angry Birds, World of Warcraft et surtout, Assassin’s Creed. Le dernier de ces titres, produit en version jeu par la compagnie Ubisoft, y est allé de conditions intéressantes lors de la signature de l’entente pour la production du film. Les dirigeants d’Ubisoft se gar4dant un droit de veto sur le scénario et même la distribution. Quelle excellente idée que l’on aurait aimé voir appliquée depuis tant d’année. Il est encore trop tôt pour jurer que l’univers du jeu vidéo est la prochaine manne hollywoodienne, toutefois, on ne peut nier que le potentiel est là et que les prochaines productions détermineront fortement la tendance pour les années à venir.