Michel Brault s'éteint mais laisse sa marque
Par Isabelle Laramée
Le père du cinéma-vérité n’est plus. Michel Brault, qui habitait Beloeil depuis 40 ans, s’est éteint le samedi 21 septembre d’un arrêt cardiaque. Au terme de son histoire, il entre ainsi dans l’Histoire.
« Je veux, encore une fois, souligner ce géant qu’était Michel Brault, avec tous ses talents et tout ce qu’il nous a laissé comme héritage », a déclaré la première ministre du Québec, Pauline Marois, à l’occasion d’un point de presse le 23 septembre.
Nationaliste et cinéaste engagé, Michel Brault avait notamment marqué l’histoire cinématographique avec la sortie, en 1974, du film <@Ri>Les Ordres<@$p>, qui relatait de l’arrestation de 400 militants durant la crise d’octobre.
« Il est demeuré un fervent séparatiste jusqu’à son dernier souffle. J’ai eu la chance de le croiser il y a un mois dans un assemblé de cuisine sur la souveraineté. Il demeurait convaincu par la cause », indique le député de Borduas et ministre, Pierre Duchesne, disant être affecté par le départ de celui qui avait été l’un des premiers à appuyer sa candidature comme député. Il tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille.
M. Duchesne a d’ailleurs tenu à saluer l’ensemble de la carrière de ce cinéaste qui a fait rayonner le Québec à l’étranger. Le seul Québécois à avoir remporté le prix de la mise en scène au Festival de Cannes (<@Ri>Les Ordres<@$p>) a reçu de nombreuses distinctions et récompenses durant sa carrière.
Le documentaire <@Ri>Pour la suite du monde<@$p>, réalisé en 1963 en compagnie de Pierre Perrault, est encore aujourd’hui étudié dans les cours de cinéma. Tourné à L’Isle-aux-Coudres, ce film avait introduit la caméra à l’épaule dans le langage cinématographique. Cette technique a fait naître une série de documentaires tournés de cette façon, dans lequel des gens « ordinaires » prennent la parole.
La Ville de Beloeil a aussi tenu à transmettre ses condoléances à la famille. Un communiqué a été publié sur le site Internet de la Ville. « Michel Brault appartient désormais à l’histoire et en constitue sûrement l’un des fleurons les plus représentatifs d’une culture et d’une époque », peut-on lire.
Louis-Jacques Pineault, responsable des communications à Beloeil, a indiqué que la Ville réfléchissait à la manière d’honorer Michel Brault, notamment en nommant une place publique à son nom.
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