Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Ministre des Finances

Essence : réduire les taxes seraient «mauvaise idée»

durée 15h00
18 mars 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Réduire les taxes sur l’essence comme le demande le Parti conservateur d’Éric Duhaime est une «mauvaise idée», a déclaré le ministre des Finances, Eric Girard, vendredi.

Cette hausse du prix des carburants pourrait même aider le Québec dans sa transition énergétique, a−t−il laissé entendre.  

M. Duhaime a demandé au gouvernement de donner un répit aux automobilistes qui sont frappés durement par la hausse draconienne du prix de l’essence à la pompe.

À entendre Eric Girard vendredi matin à l’Assemblée nationale, on a vite compris que ce ne serait pas dans son budget qui sera déposé mardi prochain. 

«Mon Dieu! Quelle mauvaise idée!» a−t−il dit au cours d’un débat au Salon bleu, à propos de l’idée «d’un parti d’opposition» en prenant soin de ne pas le nommer. 

Il a laissé entendre que le prix élevé des carburants pourrait être positif: cela forcerait les consommateurs à changer leurs habitudes, ainsi le Québec pourrait réduire sa dépendance au pétrole et diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES), conformément à ses engagements internationaux.  

En outre, même si le Québec réduisait la TVQ ou la Taxe sur les carburants, cela ne se traduirait peut−être même pas par une baisse des prix à la pompe. 

«Les marges (bénéficiaires) des pétrolières pourraient augmenter», a argué le ministre. 

En conférence de presse en matinée, Québec solidaire a aussi soutenu que c’était une «très, très mauvaise idée» de réduire les taxes sur l’essence. 

La députée Ruba Ghazal reconnaît que «ça coûte une fortune aux gens qui mettent de l’essence dans leur voiture», mais plaide plutôt qu’on «arrête d’en consommer» en électrifiant les transports.

Le gouvernement engrange actuellement des revenus supplémentaires grâce à la hausse des cours du pétrole. 

En effet, chaque augmentation du prix du litre d’essence raffinée entraîne automatiquement une hausse des revenus de la TVQ, puisque la taxe correspond à 9,975 % du prix du litre, soit le même taux que pour les autres biens et services.  

«Ce serait un peu indécent que le gouvernement augmente ses revenus et profite de cette hausse (du prix des carburants)», avait affirmé Éric Duhaime la semaine dernière.

Il demandait au gouvernement caquiste d’imiter le gouvernement albertain de Jason Kenney qui a suspendu temporairement il y a près de deux semaines la taxe provinciale sur l’essence. 

Le PCQ veut que les consommateurs québécois n’aient plus à payer la TVQ sur le litre d’essence. Cela correspondrait à une baisse d’environ 20 cents le litre, selon lui.

Le Québec perçoit aussi une Taxe sur les carburants, un montant fixe de 19,3 cents, mais qui est réduite près des zones frontalières. Dans la région métropolitaine, une autre Taxe sur l’essence, établie à 3 cents, s’applique pour financer le transport en commun. 

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 17h00

Les nouvelles mesures stimulent le marché intérieur, selon l'industrie sidérurgique

La présidente et cheffe de la direction de l'Association canadienne des producteurs d'acier estime que le programme de mesures prises par le premier ministre Mark Carney pour stimuler le marché intérieur face aux droits de douane américains est sur la bonne voie, mais comporte un élément décevant. M. Carney a annoncé mercredi de nouvelles mesures ...

Publié à 9h00

Tarification carbone: une petite partie des dépenses des Québécois

Le coût du système de tarification du carbone au Québec ne représenterait qu’une petite portion du prix à la pompe, selon un rapport de l’Institut du Québec (IDQ), dévoilé jeudi. Le propriétaire d’une voiture paierait en moyenne 197 $ de plus par année en raison de la participation du Québec à la Bourse du carbone, selon l’estimation de ...

Publié hier à 12h00

Être dans un party de bureau, c'est être encore un peu au travail

Le temps des Fêtes approche et la saison des partys de bureau est déjà arrivée. Si ces événements sont l’occasion de laisser tomber les formalités et de se détendre dans une atmosphère plus conviviale, gardez-vous quand même une petite gêne; vous êtes encore, en quelque sorte, au bureau. Un party de bureau, «c'est lié au contexte professionnel», ...