Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Dès jeudi

Le salaire minimum passe à 16,10 $ jeudi: des mécontents et des soulagés

durée 15h00
30 avril 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

C'est ce jeudi qu'entre en vigueur la hausse annoncée du salaire minimum au Québec. Il passe ainsi de 15,75 $ l'heure à 16,10 $.

Lorsqu'il avait annoncé la hausse à venir, le 31 janvier, le ministre du Travail, Jean Boulet, avait précisé que la hausse signifierait une augmentation du revenu disponible, pour les travailleurs concernés, de l'ordre de 484 $ par année.

Il avait aussi mentionné que l'augmentation bénéficierait à 217 400 salariés — le nombre varie d'un mois à l'autre — principalement dans les secteurs du commerce de détail et de la restauration. De ce nombre, 118 400 sont des femmes.

Pour les employés à pourboire, la hausse sera de 30 cents l'heure. Leur salaire minimum passera alors à 12,90 $ l'heure.

Depuis que Québec a annoncé sa hausse à venir, l'Ontario, avec laquelle Québec se compare souvent, a annoncé que son salaire minimum grimpera à 17,60 $, le 1er octobre prochain.

Travailleurs

Une augmentation de salaire de 35 cents l'heure, «c'est nettement insuffisant! C'est une hausse d'à peine 2,2 %. C'est en bas de la hausse du taux d'inflation. Alors, c'est certain que ça ne fera pas une vraie différence dans la vie des gens. Écoutez, les gens vont se retrouver avec à peu près 10 $ de plus par semaine dans leurs poches», a tonné Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Il prédit qu'avec une telle augmentation, davantage de gens vont avoir recours aux banques alimentaires, vont devoir rogner sur les soins dentaires ou les soins de la vue, vont devoir faire appel à des fondations pour payer les fournitures scolaires des enfants ou ne prendront pas congé s'ils sont malades.

«C'est mettre les gens dans des situations impossibles. C'est ça, maintenir un salaire minimum trop bas. Et, pourtant, le gouvernement n'arrête pas de nous casser les oreilles, notamment la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale (Kateri Champagne Jourdain) n'arrête pas de nous casser les oreilles, en disant "la meilleure façon de sortir de la pauvreté, c'est d'aller sur le marché du travail". Bien ça, c'est pas vrai, parce qu'avec un salaire minimum à 16,10 $ l'heure, t'es en situation de pauvreté», s'est exclamé M. Petitclerc.

Employeurs

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), qui regroupe des petites et moyennes entreprises qui emploient souvent ces travailleurs au salaire minimum, trouve acceptable cette hausse.

«C'est une hausse qui est raisonnable; on le reconnaît. Puis on est content qu'il n'ait pas écouté les demandes d'augmenter le salaire minimum à 20 $ de l'heure. Ça aurait représenté un impact de 10 milliards $ au Québec», a affirmé François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.

Il faut, selon lui, éviter «un étouffement des entreprises», puisqu'avec une hausse trop marquée, plusieurs ne seraient plus rentables. Sans compter que «des étudiants vont quitter les bancs d'école pour aller travailler», si le salaire minimum devient trop alléchant, soutient-il.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 12h00

Le déficit commercial du Canada a diminué à 5,9 milliards $ en mai

Statistique Canada annonce que le déficit commercial de marchandises du pays s'est réduit à 5,9 milliards $ en mai, grâce à la hausse des exportations d'or. Ce résultat se compare à un déficit commercial record de 7,6 milliards $ enregistré en avril. Les exportations ont augmenté de 1,1 % en mai pour atteindre 60,8 milliards $, les ...

Publié à 9h00

Une pénalité de 10 $ par client à partir du 17 juillet pour les réservations fantômes

Les restaurateurs pourront imposer une pénalité maximale de 10 $ par personne en cas de réservation fantôme à partir du 17 juillet prochain. Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et le ministre délégué à l'Économie, Christopher Skeete, en ont fait l'annonce par voie de communiqué jeudi matin. Québec avait annoncé vouloir s'attarder à ...

Publié hier à 12h00

Carney rencontrera des PDG du secteur automobile pour discuter des droits de douane

Le premier ministre Mark Carney doit rencontrer des dirigeants du secteur automobile mercredi matin. Ce secteur est un enjeu majeur de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada. Le président américain Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises que les États-Unis n'avaient pas besoin des voitures canadiennes et qu'il souhaitait ...