Tarifs douaniers
Bois d'oeuvre: l'urgence est maintenant, pas dans deux semaines, dit Unifor

Par La Presse Canadienne
L'annonce par l'administration Trump de l'imposition de droits de douane supplémentaires sur le bois d'oeuvre et les produits transformés du bois pourrait signifier «la mort de certains créneaux de notre industrie», craint le syndicat Unifor.
«L'urgence est là, pas dans deux semaines», a lancé en entrevue jeudi Daniel Cloutier, directeur québécois d'Unifor.
Et les gouvernements sont loin de déployer les mêmes mesures de soutien que celles qu'ils ont déployées pour les industries automobile, de l'acier et de l'aluminium, a déploré M. Cloutier.
Seulement au Québec, c'est une dizaine de milliers de ses membres qui seront affectés, dans les scieries, les usines à papier, les usines de meubles de bureau, les usines qui fabriquent des armoires de cuisine et de salle de bain, les usines de meubles rembourrés et les usines de panneaux, estime-t-il.
Il plaide pour des mesures à court, moyen et long terme, en plus d'un régime d'assurance-emploi mieux adapté à la réalité du marché. Certains travailleurs auront bientôt épuisé leurs prestations d'assurance-emploi et risquent de se retrouver à l'aide sociale, rapporte-t-il.
De même, tant Unifor que les Métallos, deux grands syndicats affiliés à la FTQ, militent pour une stratégie industrielle élaborée, qui miserait sur la deuxième et la troisième transformation, la recherche et le développement, des seuils plus contraignants pour favoriser l'utilisation ici de notre bois et une cellule de travail permanente, qui analyserait rapidement les occasions d'affaires.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne