On connait bien Sylvie Lauzon comme animatrice télé et journaliste à la station 107,3 FM. Ce que certains ignorent toutefois encore, c’est que la résidante d’Otterburn Park est également une artiste peintre de talent.

Sylvie Lauzon, la communicatrice

La carrière médiatique de Sylvie Lauzon a débuté dans les années 80 à Télé 7, Sherbrooke, qui, aujourd’hui, fait maintenant partie du Réseau TVA. Elle se souvient encore de son premier jour de travail qu’elle a bien cru être son dernier. « On m’avait embauché comme journaliste et lectrice de nouvelles la fin de semaine. Le premier jour, on me demande d’aller faire un reportage sur l’entreprise Cascades, située à Kingsey Falls, qui se trouve à une bonne distance de Sherbrooke. Il m’a fallu tellement de temps pour faire l’aller-retour qu’il ne  m’en restait presque plus pour faire le montage de mon reportage et entrer en ondes. J’étais tellement sur les nerfs que j’ai l’impression d’avoir crié les nouvelles au lieu de les lire. J’étais certaine que j’allais me faire renvoyer sur le champ. »

Rien de tel n’est toutefois arrivé et la journaliste à, peu de temps après, été greffée à  l’équipe de l’émission Café Show, qui, à l’époque, était la seule émission de télé matinale au Québec. Elle garde un bon souvenir de cette période de sa vie. « C’était vraiment une belle équipe de travail. Nous avions beaucoup de plaisir à travailler ensemble. De fil en aiguille, Sylvie Lauzon a poursuivi son chemin et celui-ci l’a emmené à Québec, à la station TQS, où elle a animé quelques émissions, notamment  Y’a rien de trop beau , aux côté de Marcel Leboeuf. Le travail à la télé et la radio dans la capitale lui ont par la suite permis de décrocher le rôle d’animatrice de Salut-Bonjour Week-end, à TVA, et ce, pendant trois années.

Son arrivée dans les médias montréalais date d’une quinzaine d’années. On a entre autres pu la voir à la barre d’émissions de santé et de bien-être diffusées à Canal Vie. Elle a également réalisé trois documentaires sur des sujets comme l’autisme et Dr Clown. Elle avoue avoir bien aimé cette expérience mais ne compte pas en développer une habitude. « Pour que j’accepte un nouveau projet de réalisation, il faudrait tout d’abord, comme pour mes premières réalisations, que le sujet me passionne. Il faudrait aussi que je sois accompagnée par un spécialiste de l’image. La réalisation, c’est une  grosse tâche de travail.  C’est un métier en soi et ce n’est pas évident quand on n’a pas été formée pour ça. »

Depuis neuf ans, on peut également entendre sa voix les jours de semaine à la station de radio 107,3 FM du réseau Rock Détente. Elle est responsable des actualités aux émissions du matin et du retour à la maison de la station. C’est maintenant directement de sa maison qu’elle effectue son travail quotidien. « Quand la station a décidé de repenser l’émission du matin, ils ont eu l’idée, pour éviter les déplacements inutiles, d’installer chez Isabelle Lacasse et chez moi des mini stations avec des lignes téléphoniques de normes professionnelles. »

Elle avoue avoir de plaisir à travailler de la maison. « Au début j’anticipais un peu cette méthode de travail de peur que cela change la dynamique avec les animateurs mais cela fonctionne très bien puisque Isabelle et moi avons beaucoup d’expérience en radio et, même si nous ne sommes pas sur place, nous savons bien détecter l’ambiance en studio et le non-dit pour garder la complicité avec les animateurs. » Cette façon de travailler comporte aussi des avantages importants. « Je sauve deux heures et demie de voyagement et cela me permet de dormir une heure de plus le matin. Ça, c’est vraiment génial. »

Sylvie Lauzon, l’artiste peintre

Sylvie Lauzon est passionnée par les arts et la création depuis sa tendre enfance. C’est toutefois à son arrivée à Sherbrooke qu’elle a transformée cette passion en deuxième carrière. « En fait, je me retrouvais seule chez moi en revenant du travail et j’ai décidé de consacré plus de temps à la peinture.»

Elle crée alors plusieurs tableaux de style abstrait. «Jai toujours été fascinée par ce style qui donne beaucoup de place au geste. L’abstrait nous donne une totale liberté. » Un jour, elle découvre les œuvres colorées du renommé aquarelliste Ming Ma et décide de s’inscrire à des cours offerts par cet artiste. C'est là que j’ai délaissé l’huile pour l’aquarelle. » Ming Ma lui fait découvrir le papier de riz. Alors qu’au début elle détestait peindre sur cette matière, elle devient vite une mordue. « Aujourd’hui, je n’ai de plaisir à peindre que sur du papier de riz collé sur la toile.»

Utilisant l’encre noire et l’aquarelle pour créer ses œuvres, Sylvie Lauzon a de la difficulté à définir le style qui la distingue. « En fait, si j’avais à inventer un style, je l’appellerais l’essentialisme. Il consisterait à saisir l’unicité d’un objet, d’une personne ou d’un animal en trois coups de pinceaux. Pour moi, le geste effectué pour permettre au pinceau de toucher la toile et créer mes sujets est ce qu’il y a de plus important. » Actuellement, la peintre se dit en réflexion de travail pour peaufiner son style. En fait, je veux aller encore plus loin avec cette façon de peindre qui me distingue.

Son prochain projet : une exposition en duo qui se tiendra à la Galerie M de Montréal au mois de novembre. Elle y exposera en compagnie de la peintre huiliste Anne Drouin. « Anne est une amie de longue date qui m’a permis d’exposer mes œuvres dans différentes villes européennes. L’an dernier, nous avons fait une exposition commune à la Galerie le Balcon d’art de Saint-Lambert. Cela nous a donné le goût de recommencer. Bien que nos styles soient très différents, ils se complètent très bien. »  Un thème commun devrait être développé pour l’occasion par les deux artistes. J’ai bien hâte de débuter le travail pour cette exposition, conclut-elle.