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Peindre autrement

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12 juillet 2011
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Par Fadwa Lapierre

La Maison Ozias-Leduc présente Paysages d’ici, transition et tradition de Richard Miron. Se voulant un hommage au mythique peintre hilairemontais, l’exposition se démarque par son caractère avant-gardiste, en exploitant la technologie numérique.

Voilà une dizaine d'années, à la suite d'un manque d’inspiration, Richard Miron a découvert la tablette graphique. Après l’avoir apprivoisée, le peintre l’a littéralement adoptée.

Autodidacte, il a ainsi expérimenté l’étendue des possibilités qu’offre cette technologie. Amateur de photo numérique, l'artiste a décidé de l’intégrer à son processus de création. Chaque photo est longtemps étudiée avant de choisir laquelle de ses portions fera partie du tableau, conçu en assemblant différents clichés et en peignant en sous-couche. Il s’agit de la même technique que pour un tableau de peinture acrylique, mais en utilisant un médium différent, l’ordinateur. Les œuvres numériques peuvent avoir une durabilité de 200 ans.

Relier le passé au présent

Richard Miron fêtera l’année prochaine ses 40 ans de carrière. L'exposition Paysages d’ici, transition et tradition est inspirée de l’art figuratif d’Ozias Leduc et de Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté. Les œuvres de ces maîtres québécois du début du XXe siècle ont orienté sa démarche artistique.

« Les paysagistes utilisaient souvent la photo. Je me suis immergé dans leur univers. J’ai étudié et décortiqué leur travail qui a inspiré ma création, pour ensuite le faire à ma manière », explique le graphiste-illustrateur de profession.

Rareté, à quel prix ?

Richard Miron questionne le procédé de commercialisation des arts visuels, particulièrement dans le créneau de l’art numérique. « Un artiste en arts visuels doit créer une rareté pour que ses œuvres aient de la valeur. C’est injuste. L’écrivain, le musicien et le cinéaste ont un modèle commercial leur permettant de rendre leur art accessible et abordable. L’artiste en arts visuels doit travailler presque clandestinement, ce qui bloque son développement », déplore-t-il.

L’ère du numérique est venue chambouler les normes traditionnelles de diffusion des œuvres. Richard Miron doit prendre en considération les demandes du marché.

« Je prends un énorme risque, car ce n’est pas de la reproduction, mais de la création. Il y a un grand travail de crédibilité à reprendre. C’est pourquoi mes œuvres ont un tirage limité », affirme-t-il.

Le peintre voit toutefois des avantages au médium qu’il exploite. « Lorsqu’un visiteur achète une toile, il peut l’avoir très rapidement, il n’a pas besoin d’attendre la fin de l’exposition et elle se transporte facilement. Aussi, je n’ai pas à faire le deuil de mes œuvres, car bien que le tirage soit expiré, je garde toujours une épreuve à titre personnel. »

Paysages d’ici, transition et tradition est présentée jusqu'au 4 septembre, à la Maison Ozias-Leduc, située au 272, chemin Ozias-Leduc, à Mont-Saint-Hilaire. Renseignements : 450 536-3033 ou www.mbamsh.qc.ca

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