S’offrir le ciel

Par Fadwa Lapierre
Durant l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, plus de 100 ballons gonflés survoleront les terres de la Montérégie, à la découverte des cieux et de vues imprenables. Ces ballons sont la passion de plusieurs personnes. Le Vallée-du-Richelieu Express.ca s'est penché sur ce loisir hors du commun.
La montgolfière s'élève grâce à l'air qui est chauffé au gaz propane. Pour diriger une montgolfière, il faut posséder une licence de pilote. Cette licence est acquise à la suite d'une formation théorique aérienne et d'une formation pratique. Une bonne condition physique est nécessaire à la pratique de ce sport. Il faut aussi s'entourer d'une équipe. Tout d'abord, pour installer l'équipement et gonfler le ballon et surtout pour suivre la montgolfière durant son envolée, car selon les grés du vent, on ne sait jamais où elle va atterrir. L'équipe de poursuite, au sol, demeure toujours en contact avec le pilote.
Avant le départ
La préparation de l'envolée est primordiale. Avant chaque vol, il faut analyser la météo pour s'assurer que les vents sont bons et qu'il n'y ait pas de cellules orageuses à l'horizon. Ensuite, le pilote prévient les passagers et l'équipe de poursuite. Il doit aussi vérifier que tous les équipements fonctionnent bien (radio, véhicule de poursuite, éléments d'aviation, etc.). En été, le vol a lieu tôt le matin ou en fin de journée, dut à la chaleur de la terre. En hiver, le vol peut se faire à n'importe quel moment, mais demande plus de préparation. Un vol, en général, dure de 45 minutes à 1 h 30.
Le sport est régi par Transport Canada. À chaque année, la montgolfière est inspectée et le certificat de navigabilité est renouvelé. Pour Sylvain Lebeau, pilote d'expérience, il s'agit d'une étape capitale. «C'est rassurant de passer le ballon à l'inspection. Je ne veux pas tomber, donc je veux m'assurer que mon équipement est sécuritaire.» Lorsqu'on parle de danger possible à ce véritable mordu, il n'est pas inquiet. «Pour certaines personnes, la montgolfière est un sport extrême. C'est toutefois le sport le plus sécuritaire de toutes les embarcations qui volent.»
Un loisir dispendieux
Bien que ce type d'aéronef soit considéré comme un des sports de l'aviation les moins coûteux à pratiquer, s'équiper n'est pas à la portée de toutes les bourses. Les prix varient énormément, de l'équipement neuf à usagé. Le coût d'une montgolfière neuve peut varier entre 30 000$ et 50 000$, sans compter la remorque, le véhicule de poursuite, les assurances, le gaz propane et les équipements à remplacer. Effectuer une envolée pour un non-initié coûte environ 200$ par personne. Sylvain Lebeau le recommande fortement. «Il faut l'essayer au moins une fois dans sa vie pour le sentiment de liberté et de tranquillité que le vol procure.»
Une tradition sociale
Voler en montgolfière est un sport d'équipe. Le réseau des pilotes est développé au niveau international. Ces derniers aiment se réunir pendant les festivals et les rassemblements. Pour M. Lebeau, les liens d'amitiés sont une des facettes les plus importantes du loisir. «C'est vraiment une passion familiale. Quand on dit que nous allons faire du ballon, tassez-vous de là! Tout ce qui entoure le ballon, c'est une grosse fête.»
La majorité des atterrissages se fait sur des terres agricoles, pour leurs surfaces planes. Les pilotes font attention, afin de ne pas se poser sur des zones cultivées. Dans la nacelle, ils apportent avec eux une bouteille de champagne ou de mousseux. Celle-ci est généralement partagée avec l'agriculteur, pour le remercier de sa contribution et célébrer le vol. Cette tradition de la fin du 18e siècle a été instaurée par les inventeurs du sport, les frères Montgolfier.
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