Un monologue théâtral qui comble Marie Tifo
Par Andréanne Brault
Après avoir été présentée dans plusieurs villes du Québec, en France et en Italie, la pièce La déraison d'amour prendra l'affiche au Centre culturel de Beloeil, le 10 décembre à 20 h. Mettant en vedette Marie Tifo dans un monologue théâtral, ce spectacle basé sur les écrits de Marie de l'Incarnation est qualifié par la comédienne de la chose la plus extraordinaire qu'elle ait faite dans sa carrière.
Il y a environ quatre ans, le cinéaste Jean-Daniel Lafond et Marie Tifo ont tourné ensemble le film Folle de Dieu. L'année suivante, ils ont créé la pièce La déraison d'amour en se basant sur la correspondance de Marie de l'Incarnation, dite Marie Guyart. Ils ont sélectionné les meilleures parties de certaines lettres écrites à son fils et ont ensuite adapté le langage pour en faciliter l'écoute.
« C'est une femme formidable, un personnage plus grand que nature et hors du commun, explique Marie Tifo. Elle a été touchée par la grâce. Elle était amoureuse de Dieu. C'est un spectacle fascinant. On raconte une histoire aux spectateurs. La beauté des textes est extraordinaire. »
Un peu d'histoire
Marie de l'Incarnation a vécu dans les années 1600. Elle a eu sa première illumination à l'âge de sept ans. Ses parents, qui ne comprenaient pas son aspiration à devenir religieuse, l'ont mariée à l'âge de 17 ans.
Après lui avoir donné un enfant, son mari est décédé deux ans plus tard. Elle a élevé son fils jusqu'à l'âge de 12 ans puis l'a confié à son beau-frère. Elle est entrée chez les sœurs cloîtrées et est devenue ursuline.
Marie de l'Incarnation voulait évangéliser les Amérindiennes. Elle a fondé le Couvent des ursulines à Québec. Elle avait une vision moderne de l'enseignement. Première femme écrivaine au pays, elle a écrit plus de 3000 lettres à son fils dans lesquelles elle décrivait sa relation amoureuse avec Dieu. La pièce La déraison d'amour raconte son histoire, de son enfance à sa mort.
La mise en scène est assurée par Lorraine Pintal. Marie Tifo a également travaillé avec la chorégraphe Jocelyne Montpetit. Cette pièce a remporté le prix Gascon-Roux au Théâtre du Nouveau Monde ainsi que le prix du public du Théâtre Trident.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.