La Maison Ozias-Leduc aura l’allure d’un souk jusqu’au 28 octobre. Décoré avec les meubles revampés de Georges Bergamaski, alias Bergam, l'établissement s'est transformé en un lieu ludique, rempli d’exotisme.

« Je voulais créer un contraste, amener la rêverie exotique au pays d’Ozias Leduc, explique l'artiste beloeillois. C’est ce qui m’intéresse, opposer le classique à l’hétéroclite, c’est rigolo ! »

Ses œuvres transportent les visiteurs dans un voyage imaginaire, porté par le vent chaud du sud. D’ailleurs, il crée ses meubles colorés majoritairement l’hiver pour fuir le froid dans son esprit.

Un déménagement est à l’origine de ce projet artistique. Bergam quittait un petit logement pour un plus grand, sans avoir assez de meubles pour occuper l’espace. Il trouva des meubles usagés et a décidé de les restaurer à sa manière. Peinture, métal, billes de verre, cuir, ficelles, fils électriques et perles sont utilisés afin de donner une deuxième vie à ses objets, sous un angle primitif et naïf.

Bergam joint l’utile à l’« artgréable », comme il aime le dire, en étant préoccupé de créer à partir d’objets recyclés. L’artiste s’approvisionne dans les ventes-débarras, chantiers de construction et au bord du chemin.

« Avant de penser de se débarrasser d’un meuble, on devrait le transformer pour l’aimer de nouveau. Il y a trop de gaspillage. » Il offrira cet automne des ateliers d’accompagnement en transformation pour guider les gens dans ce processus.

Autodidacte polyvalent, Bergam exploite aussi la peinture, la sculpture, la vidéo, la photographie et l’écriture. « Lorsque l’on crée, ça rend notre âme positive, peu importe le type d'œuvre, dit-il. C’est un mode de vie, un remède contre la déprime. »

Une fin de semaine sur deux, Bergam déplace son atelier à la Maison Ozias-Leduc. Les visiteurs peuvent ainsi voir sa technique et partager avec lui. Il travaille sans esquisse, directement sur le meuble, poussé par son instinct.

Pour plus d'informations : 450 536-3033 ou www.mbamsh.qc.ca.