Saint-Amable transformé en zone de guerre
Par Isabelle Laramée
Le village de Saint-Amable avait des airs de zone de guerre durant le mois d’août, le réalisateur Robert Morin y tournait son prochain film. Mettant en vedette Antoine Bertrand, Christian de la Cortina, Camille Mongeau, Aliocha Schneider et Antoine L’Écuyer, le long-métrage raconte l’histoire d’une grande amitié en temps de guerre.
Tourné majoritairement à Saint-Amable, ce long-métrage aura comme empreinte cinématographique des paysages de la région. « Nous voulions être à l’extérieur de la ville pour avoir la nature. La cour à scrapp Colmar nous a paru très intéressante du point de vue du visuel », explique Mélissa Pietracoupa, productrice déléguée et directrice de production du film.
Le tournage, qui aura duré 23 jours, a requis une équipe d’une trentaine de personnes. Le budget est évalué à 2,8 millions de dollars.
L’adaptation pour grand écran du roman Quatre soldats de l’écrivain français Hubert Mingarelli a été écrite par Robert Morin (Le Nèg', Papa à la chasse aux lagopèdes, Journal d'un coopérant). Le récit relate l'histoire d'une guerre dans un futur proche durant laquelle le destin de quatre soldats se croise. Big Max, Matéo, Dominique et Kevin se lient d’amitié au fil des événements.
« On les voit s’apprivoiser et devenir des amis. À la fin, ils ont peur d’être séparés par la guerre. C’est plus un film sur l’amitié que sur la guerre », explique Antoine Bertrand, qui incarne Big Max. L’acteur, qui entreprend cette semaine le tournage du film Louis Cyr avoue avoir vécu une très belle expérience.
Puisque le scénario est celui d'une grande amitié, les comédiens présents sur le plateau font un parallèle avec la fiction en affirmant avoir développé une belle complicité. « Nous nous sommes bien entendus dès la première journée. Nous ressemblons beaucoup à nos personnages en matière de personnalité », confie l'acteur, le réalisateur et le producteur québécois Christian de la Cortina.
Un grand réalisateur
La joie et la camaraderie étaient palpables au moment du passage du Vallée-du-Richelieu Express.ca sur le plateau, durant la dernière journée de tournage à Saint-Amable. Au terme de l’aventure, Antoine Bertrand n'a pas caché sa grande admiration pour le travail de Robert Morin.
« J’étais curieux de tourner avec Robert Morin, car j’avais vu tous ses films. J’avais aussi beaucoup entendu parler de la façon agréable avec laquelle il tournait. J’espérais secrètement que l’occasion arrive », dit-il, soulignant que ses attentes ont été comblées.
Filmé presque uniquement en plan-séquence (une séquence de tournage par plan), le tournage du film s’est avéré être un exercice de style pour les acteurs. « C’est intéressant, car on vivait la scène au complet, mentionne Christian de la Cortina. L’émotion embarquait facilement et les larmes venaient toutes seules. Tu vis les scènes au moment de jouer. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.