Combats de mots
Par Fadwa Lapierre
Les WordUP battles sont en pleine effervescence au Québec. Et la principale vedette de la première ligue francophone de combats de mots a cappella au monde est originaire de Mont-Saint-Hilaire. En effet, Kard a été sélectionné pour affronter un représentant de la ligue parisienne en sol français, le 15 septembre.
Créées en 2009 à Montréal, ces joutes verbales sont inspirées des battle rap aux États-Unis, qui consistent à un affrontement entre deux rappeurs démontrant leur savoir-faire lyrique. Mélange d’humour, d’attaques personnelles, de rythme agressif et de rimes recherchées, les combats donnent lieu à de courtes pièces de théâtre devant une foule survoltée, où un rebondissement n’attend pas l’autre.
La violence n’y est toutefois pas tolérée, il n’y a aucune animosité. Les concurrents n’ont pas le droit de se toucher. L’esprit compétitif est privilégié dans le respect.
Véritable phénomène, les évènements WordUP font salle comble. Les vidéos de la ligue ont d’ailleurs recueilli plus de six millions de visionnements sur You Tube ! Le mouvement est devenu mondial et des ligues satellites ont vu le jour à travers le Québec.
« J’aime la créativité que ça implique et l’énergie de groupe qui est créée. Je carbure à l’adrénaline que la foule procure. Pour moi, c’est semblable à un match de lutte, où tous les coups sont permis. On essaie d’avoir aucune censure, il n’y a pas de limites. Si tu as peur de te faire dire n’importe quoi ou si tu as quelque chose à cacher, n’y participe pas », explique Kard, qui préfère n'être identifié que par son nom d'artiste.
Bien étudier son adversaire
Comme les autres concurrents, il se prépare en étudiant son adversaire, en trouvant ses points faibles et en intégrant des références sur l’actualité et sur la scène hip-hop.
« L’objectif est de faire rire la foule, tout en tenant compte de l’aspect technique. Il faut que le texte rime, respecte les temps et soit incisif. On doit donner un bon spectacle », dit-il.
Pour son combat à Paris, le rappeur d’expérience portera une attention particulière à son vocabulaire, sa prononciation et au débit de sa voix, afin de bien se faire comprendre du public français.
« Je suis moins stressé qu’au Québec, car personne ne me connaît là-bas. Je suis conscient que je vais être sur un terrain ennemi. J’espère faire une bonne impression et les divertir. »
Pour obtenir plus d'informations, on peut visiter le www.wordup-battles.com
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.