Un paradis pas tout à fait perdu
Par Fadwa Lapierre
La nature se transforme sous la main créative d’une douzaine d’artistes d’ici et d’ailleurs pour la sixième édition du Land art de Mont-Saint-Hilaire. Ils ont eu cinq jours pour réaliser leurs créations sur-le-champ avant de les présenter dans le cadre d'une exposition à ciel ouvert qui se déroule au Pavillon de la pomme.
« Le land art est une façon d’unir notre environnement avec l’art. Cet événement met en valeur les vergers, une de nos richesses », mentionne Matthew Dubé, député fédéral de Chambly-Borduas.
Les artistes produisent des œuvres éphémères, composées essentiellement de matières naturelles.
Pour Michel Gilbert, maire de Mont-Saint-Hilaire, le land art représente la nature en mouvement qui se déploie. « Chaque année, je suis ébloui par l’imagination des artistes. Il n’y a pas de répétition d’une édition à l’autre, leur créativité m’épate, c’est une visite à faire avec le sourire. »
La directrice artistique Jérémie Boudreault a guidé les artistes professionnels tout au long de leur processus de création. « C’est la première fois que nous avons un thème cette année, ça réunit beaucoup les artistes. Chacun parle de sa propre expérience. Un paradis pas tout à fait perdu donne lieu à des œuvres touchantes, choquantes, drôles, dérangeantes, à l’image de la vie. »
Les réalisations demeurent en place. Certaines résisteront aux intempéries, tandis que d’autres retourneront à la terre, suivant le principe du land art. « Je fais du land art au quotidien, raconte Yves Leblet, en visite du Panama. L’esprit est le même ici, mais le changement brutal de climat et les différents matériaux ont été tout un défi. J’ai l’habitude de travailler avec de la végétation tropicale. L’ambiance est super, je suis vraiment ravi de ma participation. »
Réal Calder, artiste-peintre de Mont-Saint-Hilaire, a demandé la collaboration des jeunes de première secondaire du Collège Saint-Hilaire. Les élèves ont ramassé des branches et les ont peinturées.« C’est la première fois que je fais du land art. J’ai reconstitué un arc-en-ciel dans un fossé. Je trouvais pertinent que les jeunes participent à cette œuvre. Ça ressemble à une de mes peintures, mais en trois dimensions. J’ai beaucoup aimé l’expérience. »
Le public est invité à voter pour son œuvre coup de cœur. L’artiste professionnel gagnant recevra une bourse de la Ville de Mont-Saint-Hilaire.
Relève artistique
Un nouveau volet pour les jeunes a été intégré à l’événement. Le Centre de la petite enfance Roule-ta-pomme et le Collège Saint-Hilaire exposent en effet aussi des œuvres de land art au Verger du Flanc Nord.
« Les élèves sont très honorés de participer à une telle exposition, explique Lucie Bernard, enseignante en arts plastiques au Collège Saint-Hilaire. Ils ont la chance de participer à quelque chose qui sort de l’ordinaire en groupe et comme éducateur, nous avons le rôle de leur permettre de le faire. Les élèves ont étudié le mouvement du land art. Ils vont effectuer la visite de l’exposition cette semaine. »
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