Les billets pour le troisième spectacle solo de Lise Dion, Le temps qui court, s’envolent à la vitesse de l’éclair. Plusieurs représentations affichent déjà complet. C'est d'ailleurs le cas pour celles des 30 novembre et 1er décembre au Centre culturel de Beloeil. Après six ans d'absence, l'humoriste est toujours aussi populaire.

Son deuxième spectacle avait été vu par plus de 400 000 personnes au cours de 514 représentations. Cette fois, Lise Dion fera une tournée de quelque 500 spectacles qui se poursuivra jusqu’en 2015.

« Les gens peuvent s’attendre à rire beaucoup. On l’a déjà présenté plus de 140 fois et ça rit, c’est prouvé ! Je parle des travers que les gens vivent, des complexes physiques et de la vie de couple, surtout après 25 ans. C’est presque devenu un record olympique de vivre longtemps ensemble. »

La ménopause, les technologies et les voyages dans le sud font partie des thèmes abordés dans son spectacle. Un numéro musical est aussi au programme.

« J’ai réalisé que les gens n’ont jamais de temps pour eux. Ils ont de la difficulté à prendre 15 minutes pour penser à eux, dit-elle en parlant du choix de nom pour son spectacle. Il faut réaliser que le temps court vite et que c’est important de prendre du temps pour soi. La terre ne va pas arrêter de tourner. Les gens prennent de plus en plus de responsabilités et de surcharge de travail et, à un moment donné, ça éclate. »

Le vieillissement est aussi un sujet abordé par l’humoriste. « Il y a une évolution au niveau de l’âge et de la compréhension de la vie dans mon spectacle. Je veux parler aux gens de leurs craintes. Le public vieillit en même temps que moi. Je veux toucher les gens dans leur vie quotidienne. »

Ce spectacle se veut une suite des deux autres. Lise Dion donne des nouvelles de Marcel et des enfants à ses spectateurs. Elle précise d’ailleurs que les enfants existent vraiment, mais que Marcel est un personnage fictif créé à partir des travers de plusieurs hommes.

Inspirée par le quotidien et la réalité

L’humoriste ne lance pas de messages politiques, mais se permet cette fois de faire une critique un peu plus sociale, particulièrement avec un numéro dans lequel elle incarne une dame de 92 ans.

« Je suis inspirée par le quotidien et la réalité. J’amplifie ce qui se passe dans les rapports humains. Quand j’écoute les nouvelles, je me demande comment le public les reçoit. Je parle à la place des gens qui écoutent ce qui se passe. »

C'est Michel Courtemanche qui a assuré la mise en scène du spectacle. « Je l’admire beaucoup. Je lui ai demandé de se charger de la mise en scène pour me forcer à me surpasser en l’épatant. »

Lise Dion a remporté le prix du spectacle d’humour de l’année à l’ADISQ, en 2012. « C’est un trophée très important pour moi, car le Félix est remis à la fois par l’académie et les gens. C’est comme si les gens me disaient on t’aime et tu peux rester encore. »

Parallèlement à sa tournée, l’humoriste travaille au scénario du film qui sera tiré de son livre Le secret du coffre bleu, qui raconte l’histoire de sa mère qui a été prisonnière des Allemands durant la Deuxième Guerre mondiale. Le livre, lancé au début 2011, s’est déjà écoulé à 75 000 exemplaires au Québec.