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Une plaque commémorative à la mémoire de Wolfred Nelson

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18 juin 2013
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Par Sébastien Lacroix

Tout le gratin patriotique de la région était au Loup Rouge, le 17 juin, pour assister au dévoilement d’une plaque commémorative à la mémoire du Dr Wolfred Nelson, en présence de l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry.

Cet événement coïncidait avec le 150e anniversaire de la mort de celui qui est surnommé le « Loup Rouge » – une traduction libre de son prénom Wolf red – et qui a été l’un des leaders de la Rébellion des Patriotes de 1837.

Le Dr Nelson est considéré comme étant le « héros de Saint-Denis » pour avoir dirigé les forces patriotiques qui ont repoussé l’armée britannique, en novembre 1837, alors qu’elle était venue appréhender plusieurs têtes dirigeantes des Patriotes, soit l’équivalent du premier ministre de l’époque et 22 députés légitiment élus. Cette nuit-là, il a aussi soigné six soldats britanniques qui étaient demeurés sur place.

Le « Loup Rouge » a également joué un rôle important dans les événements qui ont précédé le soulèvement des patriotes. En mai 1837, il a prononcé un discours lors de la première assemblée populaire de protestation qui s’est tenue à Saint-Ours et qui a décrété le boycottage des produits anglais.

Puis, en octobre 1837, il a soutenu la prise des armes lors de l’Assemblée des Six-Comtés devant plus de 6000 partisans.

Il a toutefois été arrêté en décembre 1837 avant d’être emprisonné pendant sept mois et d’être exilé aux Bermudes, si bien qu’il n’a pas pu être au côté de son frère Robert Nelson, qui déclara l’indépendance du Bas-Canada en février 1838.

Un acteur du progrès social

Lors de la cérémonie posthume en son honneur, on a été à même de constater que la vie de Wolfred Nelson ne se limite pas qu'aux événements de 1837, lui qui a fait beaucoup pour la société québécoise

Dans une missive écrite par la première ministre du Québec et lue par l’animatrice de la cérémonie, Corina Bastiani, Pauline Marois qualifie le Dr Nelson comme un « acteur important du progrès social ».

Durant sa détention, le Dr Nelson s’est battu pour les conditions des prisonniers et a été le premier à prôner leur réhabilitation grâce aux bienfaits de l’éducation et de la condition physique, a souligné la première ministre.

Le Dr Nelson a grandement amélioré le système carcéral. Il a d'ailleurs publié un rapport important sur l’état des pénitenciers. « Il a sauvé plusieurs prisonniers de la mort durant sa détention parce que les Anglais refusaient de les soigner », a mentionné le président de la Société d’histoire des Riche-Lieux, Onil Perrier, qui a fait de nombreuses recherches à son sujet.

Celui-ci qualifie d’ailleurs le Dr Wolfred Nelson comme étant l’un des médecins les plus compétents de son époque. « En 1847, il a été l’un des premiers à opérer sous anesthésie », soulève-t-il.

Impliqué dans son milieu

Wolfred Nelson est originaire de Montréal, mais sa famille a déménagé à Sorel – qui se nommait William-Henry à cette époque – alors qu’il n’avait que trois ans. Il a habité aux coins des rues Charlotte et Prince, tout près du carré Royal, où il y a déjà eu l’hôpital Richelieu.

À partir de 1811, il est déménagé à Saint-Denis-sur-Richelieu pour y pratiquer la médecine. Il n’avait alors que 20 ans. Durant la Guerre de 1812, il tient un quartier général du 5e bataillon de la milice, à Saint-Denis-sur-Richelieu.

En 1819, il épouse Charlotte-Josèphe Noyelle de Fleurimont avec qui il aura huit enfants. « Ils ont tous été baptisés catholiques, même s’il est demeuré protestant, raconte M. Perrier. C’est grâce à son épouse qu’il a tissé des liens avec l’élite de la société québécoise. Il était très bien intégré. »

Wolfred Nelson a également ouvert une distillerie de whisky, toujours à Saint-Denis-sur-Richelieu, et s’est impliqué dans la conception du canal de Saint-Ours, qui a été inauguré en 1849. Il a également fondée l’une des premières écoles de William-Henry (Sorel).

Le Dr Nelson a aussi été impliqué en politique. Il a élu député de William-Henry en 1827, sous les couleurs du Parti canadien, avant d’appuyer le Parti patriote de Louis-Joseph-Papineau.

Il quitte la politique en 1830 avant de remporter une victoire décisive aux élections de 1834, au cours desquelles son bon ami Louis Marcoux se fait assassiner au coin des rues Hôtel-Dieu et Élizabeth. Un monument y est érigé à sa mémoire.

En 1844, il est élu député de Richelieu au nouveau parlement du Canada. En 1854, il devient le premier maire de Montréal élu par suffrage universel.

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