Exposition d'artistes photographes
Saveurs d'urbanité chez Art(o) jusqu'au 21 octobre
Par Salle des nouvelles
L’exposition Saveurs d’urbanité des artistes-photographes Colette Bordeleau, Denis Brien, Alain Charest et Guy Rochette est présentée à la galerie d’art[o] du 14 septembre au 21 octobre.
Jouant avec le concept même d’urbanité, tout en fusionnant réalité et abstraction, l’exposition ne cherche pas à imposer une définition de l’urbanité mais en suggère plutôt une interprétation. Les images présentées se veulent être à la fois, originales et séduisantes. Leur valeur est avant tout esthétique : elles visent à dépasser la description neutre, fonctionnelle et objective de l’espace urbain.
Bien de notre temps, le concept traité dans ce projet commun a eu un effet non seulement sur la conception des images, mais encore sur la manière de les donner à voir. Les artistes-photographes ont choisi de présenter leurs œuvres sur médium métallique et dans le même format carré. Chacun a toutefois exprimé sa vision personnelle tant par son choix d’image que par le traitement qu’il y a apporté.
Colette Bordeleau
Ici les œuvres représentent l’humain habité par l’urbain. L’homme se confond à sa ville, il est une partie intégrante de son habitat. Que ce soit à New-York, Paris, Québec ou Montréal, à travers le monde, les buildings, les aires de jeux, les habitations enveloppent le même individu qui y trace sa voie et prend possession de son espace. Les images sont des superpositions de plusieurs photos, afin d’illustrer la fusion de l’être et de son milieu. L’emploi du métal comme support d’impression, fait ressortir la froideur souvent présente à la ville, mais l’équilibre est rétabli grâce à la présence de son citoyen.
Denis Brien
Les scènes présentent d’abord des personnes. Elles témoignent de la présence, bien réelle, de gens qui utilisent les cadres urbains et confirment d’une certaine manière la valeur de ces environnements pour leurs usagers. Les images représentent finalement des situations de vie et des ambiances. Des restitutions numériques d’individus bien réels, tirées de photographies, animent les œuvres présentées. Les personnages, rendus à travers ces images, empruntent alors leur esthétique à la bande dessinée et aux affiches.
Alain Charest
Les photographies qu’il présente à l’intérieur du projet sont empreintes d’une certaine douceur qui laisse place à l’imagination de celui qui observe. La flore, naturelle ou représentée, sera présente dans chacune sous une forme ou une autre. Elle est le lien qui unit l’homme qui y est présent avec ses origines plus lointaines. L’accent pourra être mis sur les textures, les contrastes, la couleur ou simplement un ressenti au moment de la prise de vue, mais dans chacune il y aura de la couleur qui égaie la structure urbaine toujours un peu grise.
Guy Rochette
Cette interprétation de la ville, par le biais d'images vibrantes, met en relief tout le dynamisme et la cacophonie urbaine. C'est la ville des structures et des habitations dédiées aux humains, mais sans ces derniers. Ce sont la couleur et les contrastes qui définissent cet espace urbain déshumanisé. Une présentation en format diptyque permet d'englober le regard pour pénétrer davantage dans ces environnements fantasmagoriques. Vendredi 14 septembre à 17 heures à la galerie art[o]. Une occasion unique de rencontrer les membres de ce quatuor.
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