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Le Fentanyl coûte la vie à un Lazarois de 19 ans

Une famille lance un véritable cri du coeur suite au décès de leur fils

durée 06h00
2 août 2019
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Le 28 juin dernier, Archie MacIsaac-Vacon, 19 ans, se rendait dans un bar de Montréal avec des amis. À 2h du matin, Archie s'effondre dans la salle de bain de l'établissement. À peine quelques minutes plus tard, il est retrouvé, inconscient. Après de nombreuses manoeuvres de réanimation, les autorités constatent le décès du jeune homme. Tout porte à croire qu'une surdose de Fentanyl serait en cause.

Il faudra attendre plusieurs mois avant de connaître la cause exacte du décès d'Archie. Or, un sac de poudre blanche a été retrouvé près du jeune homme à l'arrivée des secours et selon les résultats d'analyses, il s'agirait effectivement de Fentanyl.

Un peu plus d'un mois après son décès, ses parents, Rob MacIsaac et Charlene Vacon, espère que la mort de leur fils ne soit pas vaine et espère que son histoire pourra sauver des vies.

Bien au fait des risques

Les parents d'Archie sont catégoriques, leur fils était bien au courant des risques du Fentanyl. 

« Plus jeune, Archie voulait être anesthésiste. Dans un calepin il avait noté tout ce qu'il pouvait trouver comme information concernant les opioïdes. Il y avait noté les différentes composantes, les structures chimiques, leurs effets, et bien plus encore. Le Fentanyl figure dans ce calepin », explique le père de la victime. 

« Archie était un jeune homme passionné », souligne son père. « Il adorait lire et était très curieux. Il aimait apprendre. Très indépendant de nature, il avait tout de même un réseau d'ami proche de lui. Il était un jeune homme sociable et très confiant en la vie et en lui même. »

En tant que paramédic, la mère d'Archie, Charlene Vacon, a été appelé à travailler en Alberta où le Fentanyl est un véritable fléau. « Elle est très au courant des dangers liés au Fentanyl et ensemble, nous nous sommes assurés que nos enfants soient tout aussi bien informés. Elle a dit aux enfants, encore et encore, à quel point c'était dangereux et à que de plus en plus de trafiquants utilisent le Fentanyl pour ajouter un petit kick à leur marchandise»

« La vie est un risque, pousuit M. MacIsaac. Nous prenons un risque chaque fois que nous nous levons du lit, mais nous devons gérer notre risque et ne pas le gaspiller. J'ai toujours dit à mes enfants : si vous voulez prendre un risque, faites-le valoir. Sautez hors de l'avion. Ne conduisez pas comme un idiot au milieu de la ville et écrasez un mur. »

Malheureusement, le soir du 28 juin, Archie MacIsaac-Vacon a pris un risque qui lui a été fatal.

Des solutions qui pourraient sauver des vies

À sa grande surprise, la famille MacIsaac-Vacon a découvert tout récemment qu'il existe des bandelettes qui permettent de déterminer si du Fentanyl se retrouve dans certaine drogue. 

« Ce sont des bandelettes facilement disponibles, 50 pour 50 $, sur Amazon et elles se sont révélées assez fiables pour tester la présence de Fentanyl dans les drogues illicites. Si quelqu'un vous offre quelque chose, ou si vous voyez un étranger offrir quelque chose dans un bar, vous pouvez tester la substance pour détecter la présence de Fentanyl avant de l'ingérer. Cela pourrait sauver des vies. »

Autre solution qui pourrait être envisagée serait de permettre aux propriétaires de bar d'avoir toujours sous la main des doses de Naloxone, cet antidote utilisé depuis très longtemps contre les surdoses d'opioïdes. 

« Idéalement, il serait bien que les bars aient une ou plusieurs doses de Naloxone au bar, au cas où ce genre de chose se produirait. C'est gratuit, largement disponible et très efficace dans certains cas. Nous ne saurons jamais si cela aurait aidé à sauver Archie. Mais c'est quelque chose de concret que les propriétaires de bars peuvent faire », poursuit M. MacIsaac.

Évidemment, l'éducation auprès des jeunes restera toujours la meilleure prévention selon M. MacIsaac.  « N'attendez pas après la police ou le gouvernement pour vous sauver. Prenez les choses en main. Donnez-vous les outils nécessaires pour prévenir le coup. Maitenant, nous avons une boîte de bandelettes à la maison et notre plus jeune fils sait qu'il devra en avoir avec lui et surtout devra les partager avec ses amis quand viendra le temps. »

La famille MacIsaac-Vacon espère que leur histoire fera prendre conscience aux gens des dangers du Fentanyl et surtout qu'elle pourra sauver des vies. 

 

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