I want to pogne, nouveau slogan de Téléfilm Canada ?
Denis Trudel, demande à Téléfilm Canada de revoir sa récente décision quant à la sélection des films canadiens en vue des Oscars
Par Salle des nouvelles
L’acteur et candidat du Bloc Québécois dans Longueuil-Saint-Hubert, Denis Trudel, demande à Téléfilm Canada de revoir sa récente décision quant à la sélection des films canadiens en vue des Oscars et de remettre la valeur artistique des œuvres au cœur du processus de sélection.
En effet, Téléfilm Canada a resserré les critères d'admissibilité pour la sélection du long métrage qui représentera le Canada aux Oscars dans la catégorie du meilleur film international, tel qu’annoncé dans un avis envoyé à l'industrie le 25 juillet 2019.
« La culture canadienne, non contente d’être un sous-produit de la culture américaine, va maintenant sous-traiter son jugement artistique ! », réagit Denis Trudel.
Confiant que la communauté artistique et du cinéma québécois en particulier, ainsi que le public en général, se rallieront à sa position, M. Trudel a initié une pétition en ligne, le 28 juillet 2019, afin de recueillir des appuis pour mieux faire pression sur Téléfilm Canada. Quelques heures après avoir été lancée, dimanche soir, la pétition avait déjà amassé près de 200 signatures.
« Le mot d’ordre de Téléfilm Canada sera désormais I want to pogne ! Pour réussir aux ‘’États’’, on va miser sur un jugement externe guidé par une logique commerciale. On ne veut pas reconnaître le meilleur film, on veut savoir lequel a des chances de gagner. Les films de jeunes réalisateurs audacieux risquent d’être systématiquement évacués, ce qui pour moi est inconcevable », dénonce M. Trudel.
Toujours selon Denis Trudel, les nouvelles règles énoncées sont complètement incompréhensibles et inadmissibles. D’abord, elles n’ajoutent aucun nouveau critère d’évaluation qualitatif. De plus, elles ne font même pas partie des règles que se donne l’Académie des Oscars dans sa propre sélection, et sont donc tout simplement non pertinentes, soulève-t-il.
« Téléfilm Canada s’en remet à des entités étrangères et privées pour décider lesquels de nos films méritent d’être considérés, dans un esprit de colonialisme culturel que je dénonce vivement. Ça revient à discréditer l’appréciation de notre industrie nationale sur nos propres productions. Et renoncer ainsi à un pan de notre souveraineté culturelle est inacceptable », conclut Denis Trudel.
Rappelons que pour être considéré par le comité de sélection pancanadien, les nouvelles règles édictées par Téléfilm Canada énoncent qu’un film devra désormais, en plus de répondre aux critères de l'Académie des Oscars, avoir été présenté dans au moins l'un des treize festivals internationaux de cinéma admissibles. Si ce n'est pas le cas, il devra être représenté par un agent de ventes, un distributeur américain ou un agent de ventes international.
La pétition Préservons notre souveraineté sur le cinéma québécois et canadien est disponible en ligne.
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