Le Bloc Québécois présente sept propositions
Xavier Barsalou-Duval veut mieux protéger protéger les petits commerces indépendants
Par Catherine Deveault
Alors que la vaccination permet d’espérer prudemment une sortie de pandémie au cours des prochains mois, Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre Boucher—Les Patriotes—Verchères demande au fédéral de déployer un plan pour protéger les petits commerces indépendants, dont beaucoup risquent de ne pas survivre à la crise.
Le Bloc formule des propositions pour y arriver. « La vitalité de l’économie locale passe par nos commerces indépendants, des entreprises ayant pignon sur rue dans nos villes et villages, qui font travailler des gens de chez nous. Ils sont le visage de nos quartiers et de nos rues principales et leur importance est encore plus primordiale en région. Ottawa doit s’assurer que la relance économique remette sur pied et encourage les commerces indépendants, pas seulement les grandes entreprises et les multinationales », a déclaré M. Barsalou-Duval.
« Le magasinage en ligne s’est bien porté durant la pandémie, notamment auprès de géants du Web et autres grandes entreprises dotées d’infrastructures à la fine pointe. Il n’en va pas de même pour les petits commerçants, restaurateurs, cafés, boutiques, petits lieux de diffusion, librairies, qui ont dû fermer durant des mois et qui ont parfois peiné à s’adapter. Le fédéral doit diversifier ses programmes d’aide, alors qu’une PME sur six est à risque de fermer pour toujours », a expliqué le député de Pierre-Boucher.
Le Bloc Québécois présente sept propositions :
1. Adapter les programmes de stabilisation de revenus à la réalité des petits joueurs, entre autres les entreprises en démarrage, notamment en rendant plus flexible le calcul de la perte de revenus de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL) ainsi qu’en reconduisant le Fonds d’aide et de relance régionale jusqu’à la reprise complète de l’économie ;
2. Avec la vaccination qui tarde, allonger d’une année le délai accordé aux petites entreprises pour rembourser les prêts du Compte d’urgence et obtenir la radiation de 33 % du montant ;
3. Aider les PME à se transformer, notamment en bonifiant l’aide financière au virage numérique et en accélérant le déploiement d’Internet haute vitesse partout sur le territoire ;
4. Négocier avec les émetteurs de cartes de crédit des frais moins élevés pour les transactions en ligne avec les petits commerçants ;
5. Mettre en place un Régime d’accès à l’entrepreneuriat (RAÉ), similaire au Régime d’accès à la propriété (RAP), afin d’offrir un outil supplémentaire aux entrepreneurs désirant racheter une première entreprise ou réinvestir pour la relance ;
6. Harmoniser les réductions du programme Solutions pour petites entreprises de Postes Canada de manière à faire économiser 57 % des coûts des envois de colis au Canada, comme c’est le cas pour les envois internationaux ;
7. Soutenir le pouvoir d’achat des aînés en augmentant la pension de vieillesse de 110 $ par mois dans une perspective de relance de la consommation locale.
« En région, ce sont bien souvent les commerces de proximité qui assurent le dynamisme et le développement économique de nos communautés. Ils offrent des services et des produits locaux, artisanaux ou innovants que proposent rarement les grandes chaînes. Ils représentent une partie significative de la mise en valeur d’un territoire et donnent de la couleur à l’économie des villes et villages du Québec. Plus que jamais, il faut s’assurer de protéger nos petits commerces avec des programmes d’aide et d’accompagnement flexibles et adaptés à leur réalité », a conclu Xavier Barsalou-Duval.
1 commentaires
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La difficulté pour le petit commerçant c'est de suivre la concurrence des gros, parce qu'ils ont des tarifs de volumes pour les envoies, des tarifs pour les cartes, une possibilité de négocier des taux inférieurs pour des emprunts. La sympathie des banques est plus chaude pour l'expansion des gros par rapport l'expansion du petit. Pour le petit, le capital de risque n'existe pas; on parle de capital qui doit être entièrement sinon plus garantie que la valeur de l'emprunt par le propriétaire entrepreneur. Pour le petit la valeur et le potentiel de l'entreprise n'a pas de poid face au Banques. M. Barsalou-Duval a bien compris les réelles besoins des petits plus que les Villes et les de Chambres de Commerces. J'ai une petite entreprise depuis 41 ans et c'est la première fois que je suis concerné par un propos aussi intelligemment présenté.