Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Rapport Cloutier

Projet de loi 32: Québec vise à mieux protéger la liberté académique

durée 17h00
6 avril 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La liberté académique des enseignants universitaires doit être mieux définie et mieux protégée, nécessitant désormais un encadrement législatif pour éviter les dérapages ou l’autocensure.

C’est la conclusion à laquelle en est venue la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, qui a déposé mercredi le projet de loi 32, stipulant que l’enseignement universitaire devait pouvoir s’exercer sans contrainte «doctrinale, idéologique ou morale».

Chaque institution universitaire devra se doter d’une politique de liberté académique et s’assurer de la mise en oeuvre de cette politique, incluant l’obligation d’examiner le bien−fondé des plaintes reçues à cet égard.

De plus, l’université devra nommer une personne spécifiquement responsable de la liberté académique et chargée d’appliquer la politique de l’établissement en la matière.

Le projet de loi fait suite au dépôt du rapport, en décembre dernier, du comité d’experts chargé de formuler des recommandations au gouvernement en vue d’assurer l’autonomie du milieu universitaire et sa liberté d’expression. Le comité était présidé par l’ex−ministre Alexandre Cloutier, devenu vice−recteur à l’Université du Québec à Chicoutimi. 

En entrevue téléphonique, il s’est dit très satisfait de la réponse gouvernementale, qui reprend les principales recommandations de son rapport, particulièrement en ce qui a trait au règlement des litiges.

M. Cloutier est d’avis qu’en matière de liberté d’expression en milieu académique le Québec est en train de se positionner comme un leader à travers le monde, grâce à ce projet de loi.

Le comité Cloutier avait été mis sur pied par le gouvernement en août dernier, à la suite de quelques incidents survenus en milieu universitaire et relayés dans l’actualité, dont le fait qu’une enseignante de l’Université d’Ottawa, Verushka Lieutenant−Duval, avait été suspendue, dans la foulée d’une plainte pour avoir utilisé dans sa salle de cours le mot tabou qui commence par la lettre «N», jugé raciste.  Sa suspension avait soulevé un tollé.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 12h00

Le Canada a annulé sa taxe sur les services numériques.

Des géants de la technologie comme Amazon et Google n'auront pas à débourser près de 2 milliards $ comme prévu lundi, puisque le Canada a décidé d'annuler sa taxe controversée sur les services numériques, dimanche, seulement un jour avant l'échéance du premier versement. L'annonce du ministre des Finances, François-Philippe Champagne, est ...

Publié le 27 juin 2025

Des organismes communautaires envoient une mise en demeure à Carmant et LeBel

Dans le contexte d'une saga concernant un financement de 10 millions $ qui dure depuis à peu près un an, la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB) a envoyé une mise en demeure au ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, ainsi qu'à Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor. La ...

Publié le 27 juin 2025

Alerte: Le Sénat adopte le controversé projet de loi C-5

Le Sénat a adopté jeudi le projet de loi C-5 visant à accélérer la réalisation de grands projets jugés d'intérêt national, comme des oléoducs et des mines. La pièce législative s'attire une foule de critiques en raison des pouvoirs étendus qu'elle accorde au cabinet. De nombreuses voix se sont aussi élevées pour dénoncer la hâte avec laquelle le ...