Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Union des municipalités du Québec

L'UMQ lance une campagne dans l'espoir d'attirer davantage d'immigrants en région

durée 10h00
28 juin 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Les municipalités du Québec invitent les personnes immigrantes à jeter l’ancre au Québec, mais en région.

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a lancé, mardi à Saint-Hyacinthe en Montérégie, une campagne web en français, anglais, espagnol et portugais intitulée «Jeter l’ancre au Québec» dont l’objectif est de mettre en valeur les régions.

«Deux enjeux sont ressortis partout au Québec: la rareté du logement et de la main-d'œuvre», a expliqué le nouveau président de l’UMQ, Martin Damphousse, à l’issue d’une tournée à travers la province. 

Pénurie de main-d'oeuvre criante

«En région, c'est encore plus criant parce que, malheureusement, dès qu'on sort des grands centres, la rareté de la main-d'oeuvre devient très problématique. Beaucoup d'entreprises manquent d'employés pour être capables d'avoir des quarts de travail de soir. Des quarts de travail de nuit, ça fait longtemps qu'ils n'existent plus et quand je parle de la restauration rapide, souvent ils ne sont même plus ouverts et n'ont que le service à l'auto parce qu'ils manquent de personnel», a raconté M. Damphousse. 

Jusqu’à tout récemment, les nouveaux arrivants choisissaient massivement de s’établir dans la métropole dans des proportions variant de 75 % à 85 %, selon les bases de données consultées.

La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, présente au lancement de la campagne, a toutefois livré des données fraîches qui étonnent. Ainsi, entre 2016 et 2022, la proportion de personnes immigrantes qui s’installent en région et qui y étaient toujours deux ans après leur arrivée a augmenté de 50 %, passant de 20 % à 31 %.

«La pénurie de main-d'oeuvre, la rareté de talent, ça fait en sorte qu'il y a un appétit inégalé en région pour attirer des personnes immigrantes», explique-t-elle. Mais pour les y attirer, il faut des infrastructures de soutien et l’occasion était trop belle de lancer quelques flèches au gouvernement libéral précédent.

Les libéraux blâmés

«Régionaliser l'immigration, ç'a voulu dire de reformer les équipes qu'il y avait au sein du ministère en région. Sous les libéraux, la totalité des bureaux du ministère de l'Immigration ont été fermés. C'était une erreur importante. La totalité également des équipes du ministère de l'Immigration à l'international avaient été abolies», a-t-elle lancé, soulignant que le gouvernement caquiste avait remis ces ressources en place tant à l’international qu’en région. 

«C'est important que les personnes immigrantes, quand elles arrivent en région, soient accompagnées, a fait valoir la ministre. On veut augmenter l'attractivité des municipalités dans les régions, particulièrement auprès des jeunes, auprès des familles et auprès des entrepreneurs. (…) Notre objectif, ultimement, c'est que les personnes non seulement arrivent en région, y travaillent en certain temps, mais qu'elles s'y enracinent. L'enracinement, c'est l'objectif ultime.»

Où vivront ces nouveaux arrivants?

Comme l’avait souligné Martin Damphousse, toutefois, l’autre problème criant en région, c’est le manque de logements. Où habitera cette main-d’œuvre que l’on souhaite tant attirer? 

«On a la contrainte du côté immobilier qui émerge assez rapidement quand il s'agit de voir combien de personnes immigrantes additionnelles il pourrait y avoir dans une région, admet la ministre Fréchette. La situation du logement complique un peu la donne.»

Martin Damphousse reconnaît que ce cercle vicieux est insoluble à court terme. «Il n'y a pas de solution miracle. Ça prend impérativement une collaboration étroite entre les deux paliers de gouvernement. Et nous, les villes, on a notre part à faire», ajoute-t-il, en référence aux délais maintes fois décriés quand vient le temps pour une municipalité de délivrer les permis nécessaires.

Christine Fréchette n’a pas d’objectif chiffré quant à l’augmentation éventuelle de la proportion d’immigrants qui choisiront de s’établir en région. Et tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas de logis à leur offrir, cette augmentation sera freinée dans la plupart des régions du Québec dont la quasi-totalité affichent des taux d’inoccupation sous le niveau d’équilibre de 3 %, la plupart étant même sous 1 %.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 15 avril 2025

Trump évoque un possible sursis des droits de douane sur les automobiles

Le président américain Donald Trump a évoqué une possible nouvelle suspension des droits de douane sur les automobiles après l'imposition de droits de douane de 25 % sur les importations de véhicules et de pièces automobiles plus tôt ce mois-ci. Interrogé lundi dans le Bureau ovale sur les exemptions de produits temporaires, M. Trump a indiqué ...

Publié le 15 avril 2025

Commission Gallant: les conflits d'intérêts déclarés ne seront pas rendus publics

La commission Gallant chargée d'enquêter sur le fiasco SAAQclic ne dévoilera pas au grand public les conflits d'intérêts de ses membres. Les règles encadrant les travaux de la commission ont été publiées lundi. Elles obligent les membres (avocats, enquêteurs, etc.) ayant eu des liens avec des personnes visées par l'enquête à les déclarer «sans ...

Publié le 11 avril 2025

Des séances d'informations secrètes aux chefs d'opposition ont été recommandées

Une note de service récemment publiée montre que des fonctionnaires fédéraux ont recommandé, il y a près d'un an, que les chefs des principaux partis d'opposition reçoivent régulièrement des séances d'information classifiées, non seulement sur l'ingérence étrangère, mais aussi sur l'extrémisme violent et les conflits à l'étranger. La note interne ...