Commission d'enquête Gallant
SAAQclic: un conseiller politique critiqué pour ne pas avoir assez talonné la SAAQ

Par La Presse Canadienne
Le commissaire Denis Gallant a reproché à un conseiller politique de l'ex-ministre des Transports François Bonnardel de s'être contenté de «l'information parcellaire» de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) quant à son projet informatique, qui présentait pourtant certains enjeux.
Alain Généreux a été contre-interrogé mercredi matin à la commission d'enquête sur le fiasco SAAQclic. Il été le conseiller politique responsable des dossiers de la SAAQ au sein du cabinet du ministre Bonnardel de 2019 à 2022.
M. Généreux a dit au cours de son témoignage être rassuré par les explications de la SAAQ à propos de l'avancement de sa transformation numérique, malgré des signaux sur les coûts, de nombreuses anomalies à corriger et le report de fonctionnalités.
Le commissaire Gallant a fait part de son incompréhension face à ce sentiment du conseiller politique.
«J'ai l'impression qu'au bout de la ligne, c'est ce qui se dégage, c'est que vous vous satisfaisiez de l'information parcellaire, alors qu'il y a (...) vraiment des signaux», a-t-il souligné.
M. Généreux a soutenu que les informations fournies de la SAAQ tenaient la route à l'époque.
«Pour nous, le projet, en octobre 2022, il est au vert. Même s'il y a des enjeux de ressources, même s'il y a une livraison 2.5 parce qu'on va livrer certaines fonctionnalités plus tard», a affirmé l'homme, qui travaille toujours auprès de M. Bonnardel, désormais ministre de la Sécurité publique.
Dans ses recommandations, M. Généreux a évoqué que les informations montaient difficilement vers le cabinet. Il aurait souhaité connaître les constats des auditeurs internes de la SAAQ qui avaient levé des drapeaux dans les années avant le lancement de la plateforme SAAQclic.
Le cabinet du ministre avait accès aux sommaires des revues d'audit de la firme Ernst & Young sur le projet. Certains de ceux présentés à la commission soulevaient aussi des enjeux.
La directrice de cabinet du ministre des Transports de l'époque, Véronik Aubry, a débuté son témoignage mercredi en fin d'avant-midi.
Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne