Souveraineté du Québec
Une troisième défaite du Oui serait «terrible» pour le Québec, dit Legault
Par La Presse Canadienne
Le premier ministre François Legault met en garde les Québécois contre l’élection d’un gouvernement dirigé par Paul St-Pierre Plamondon, rappelant que le chef péquiste veut absolument faire un troisième référendum et qu’une autre défaite du camp du Oui serait «terrible» pour le Québec.
«J'entends beaucoup de souverainistes me dire: “il ne faut pas avoir de référendum. On ne peut pas avoir un troisième non. Ça va être catastrophique pour notre crédibilité face à Ottawa”. Donc, même les souverainistes n'en veulent pas de référendum», a soutenu le premier ministre vendredi en entrevue à l’émission «La Parole aux mordus de politique» à Radio-Canada.
Selon François Legault, dès le jour 1 de l’élection d’un gouvernement péquiste dirigé par Paul St-Pierre Plamondon, il y aura de «l'incertitude économique, qui va s'ajouter à l'incertitude économique créée par Donald Trump».
«Il y a beaucoup de gens qui me disent: “moi j'aime bien Paul, mais je voterais non à son référendum, car je ne pense pas que c'est une bonne idée”. À un moment donné, il va falloir qu'ils comprennent, ça arrive en paquet de deux», a-t-il affirmé.
«Je sais que Paul n'aime pas entendre ça, mais on paie un peu plus cher en taux d’intérêts sur notre dette à cause de l'incertitude reliée au référendum sur la souveraineté», a ajouté le premier ministre.
Rappelons que François Legault a déjà été un souverainiste convaincu. Vendredi, il n’a pas voulu dire pour quelle option il voterait en cas d’un troisième référendum, mais a affirmé qu’il allait «travailler très fort» pour qu’il n’arrive pas.
«Ça serait une mauvaise idée, et ça serait terrible que les Québécois se disent non une troisième fois», a soutenu le premier ministre.
«Je suis arrivé à la conclusion qu'il y a une majorité de Québécois qui n'en veulent pas, et ça n’arrivera pas dans les prochaines années qu’une majorité de Québécois vont être pour un référendum sur la souveraineté», a-t-il ajouté.
Le Parti québécois trône au sommet des sondages. Toutefois les appuis à l’indépendance n’atteignent pas le seuil de la majorité.
Le chef Paul St-Pierre Plamondon martèle malgré tout qu’il tiendra un référendum dans un premier mandat.
Selon l'agrégateur de sondages Qc125, la Coalition avenir Québec pourrait être rayée de la carte si des élections avaient lieu aujourd’hui.
Le prochain scrutin se tiendra en octobre 2026.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne
