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« Est-ce qu’on peut connaître les compétences acquises par le personnel ? »

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1 août 2011
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Par Nathalie Paquin

Les récents incidents survenus au CHSLD Champlain des Pommetiers, situé à Beloeil, font encore couler de l'encre. En effet, selon le réseau TVA, les deux préposées aux bénéficiaires que l'on apercevait sur les extraits d'images captées par une caméra cachée auraient été congédiées. Ces agissements suscitent toutefois encore bien des questions.

Le Vallée-du-Richelieu Express.ca a tenté en vain de joindre la direction du CHSLD Champlain de Pommetiers pour faire confirmer la nouvelle.

Toutefois, c'est en lien avec un article que nous avions publié sur les événements dans cet établissement de Beloeil que Nicole Geffrion nous a contactés. Bien avant cette histoire, Mme Geffrion a transféré sa mère d'un CHSLD - dont elle préfère taire le nom - vers le Quartier Mont-Saint-Hilaire, une résidence privée pour retraités. Elle précise toutefois que ce transfert ne relève pas d'un mépris envers les institutions publiques et que des incidents malheureux peuvent aussi survenir dans le secteur privé.

En référence à la préposée du CHSLD Champlain des Pommetiers, qui a été négligente envers un résident, Mme Geffrion se demande combien d'heures de formation a eu cette personne. « C'est clair qu'elle n'avait pas la compétence », croit-elle.

Formation des employés, pierre angulaire du problème

Mme Geffrion s'interroge vivement sur la teneur et la qualité de la formation des préposés aux bénéficiaires. « Si on veut bien paraître, avoir les plus beaux centres et les plus sophistiqués, est-ce qu'on ne pourrait pas connaître aussi les compétences acquises par le personnel ? Le volet formation est le plus escamoté. On coupe les coins ronds, pourvu que ça soit rentable. Au début des années 90, on a eu un gouvernement qui imposait la formation. En 2000, le nouveau gouvernement a tout laissé tomber. »

Cette femme dit avoir justement choisi le centre où se trouve actuellement sa mère après avoir posé des questions sur la formation et les compétences du personnel. « Le problème dans notre région est que l'on dit qu'on manque de personnel », ajoute-t-elle.

Le président et directeur général de la Fédération des préposés aux bénéficiaires public et privé du Québec (FPBQ), Michel Lemelin, affirme s'être déjà fait dire par un CHSLD : « On n'a pas le choix, on n'a pas assez de monde avec des diplômes ».

M. Lemelin dénonce le fait qu'actuellement, à bien des endroits, la formation n'est pas adaptée à la lourdeur de la maladie. Il ajoute que la formation reconnue par la FPBQ est principalement celle de 750 heures dispensées dans les centres de formation professionnelle. « Nous en avons répertorié 63 au Québec. »

« Au Québec, la norme en matière de formation des préposés aux bénéficiaires n'a pas été établie, poursuit-il. Chaque établissement a ses exigences. Nous, notre but, c'est de vouloir établir un ordre professionnel, afin d'encadrer la profession, Mais nous ne sommes pas un syndicat. »

Au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Richelieu-Yamaska, le directeur des communications et des relations publiques, Claude Dallaire, explique que la formation reçue dans les écoles professionnelles est celle exigée dans leurs établissements.

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