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Déjà 73 ans !

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25 août 2011
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Par Fadwa Lapierre

Le Cercle de fermières Beloeil célèbrera ses 73 ans d’existence le 10 mai 2012. Ayant d’abord pour mission de transmettre le patrimoine artisanal d’une génération à une autre, le cercle représente pour certaines de ses membres une bonne occasion de faire des rencontres et de contrer la solitude alors que pour d’autres, il s’agit d’un bon moyen de pouvoir s’adonner aux arts textiles, de perfectionner leurs techniques et de transmettre leurs connaissances. Pour certaines femmes, il représente une occasion de faire entendre leur voix dans le but de régler des dossiers importants qui concernent les femmes tout en donnant un coup de main aux plus démunies.

La présidente du Cercle de fermières Beloeil, Huguette Tessier, est membre depuis 1987. « J’adore travailler avec mes mains, je suis très manuelle », explique la dame qui a d’abord joint le cercle pour avoir l’occasion de toucher à plusieurs formes d’arts textiles, d’apprendre et de partager ses connaissances. Toutefois, pour elle, le cercle s’est avéré beaucoup plus qu’un lieu pour pratiquer des activités qu’elle apprécie, car il lui a permis de développer de réelles amitiés avec des femmes qui l’ont soutenue lors du décès de son conjoint.

« Pour moi, c’est une occasion de rencontrer des femmes extraordinaires toujours prêtes à partager leur savoir-faire. J’ai rejoint le cercle pour rencontrer des femmes et apprendre l’artisanat avec elles », exprime pour sa part la secrétaire-trésorière Monette Comtois qui est membre depuis 2003. Elle ajoute qu’après sa retraite, en 2002, le cercle lui a permis de créer de nouvelles amitiés. La diversité des ateliers proposés l’a également attirée. Elle apprécie particulièrement le fait d’avoir pu apprendre à tisser.

Selon la responsable des communications, Cécile Vaillant, membre depuis 2005, le cercle permet d’éviter la solitude et même la dépression aux personnes âgées. « C’est aussi une valorisation. On met nos talents manuels et intellectuels au service des autres. Faire quelque chose de manuel qu’on voit tout de suite, c’est valorisant. Au contact de gens talentueux, on apprend de belles techniques. Ici, au Québec, on renie notre patrimoine artisanal et le cercle le fait revivre », ajoute-t-elle.

Cette ancienne secrétaire de direction au service de la vie étudiante à l’UQÀM y voit également un moyen de se rendre utile. Elle apprécie aussi le contact avec les dames plus âgées qui partagent leurs souvenirs ainsi que les techniques de leur époque. Pour elle, le cercle est également un bon moyen de sensibiliser les gens à ce qui se passe dans la société et d’aider les gens défavorisés.

Ateliers et réunions mensuelles

Les membres se rencontrent à tous les lundis (sauf les jours fériés), de 13 h à 16 h, au 961, rue Richelieu, à Beloeil, pour prendre part à des ateliers. Couture, tissage, tricot à l’aiguille ou au crochet, broderie, frivolité à l’aiguille, confection de courtepointe, de cartes de souhaits ou d’arbres de Noël, peinture; plusieurs arts textiles se succèdent au fil des semaines. Les membres partagent leurs connaissances et enseignent aux autres membres. Parfois, lorsque plusieurs femmes sont intéressées à apprendre la même technique, le cercle peut faire venir un professeur pour donner un atelier. Bien que la relève ne soit pas vraiment présente au sein du cercle, les jeunes ont parfois l’occasion de prendre part à un atelier lors de l’activité d’artisanat jeunesse durant laquelle les membres amènent leur enfant pour le temps d’une journée.

Le deuxième mercredi de chaque mois, de 13 h à 16 h, les femmes se rencontrent au même local pour leur réunion mensuelle. C’est alors l’occasion de discuter des objectifs de l’année tel qu’établis par la Société d’agriculture du Québec et la Fédération des Cercles de fermières, car les cercles doivent respecter un programme bien précis. Par exemple, les dames peuvent concevoir les pièces artisanales demandées par la fédération qui seront ensuite jugées par cette dernière. Les gagnantes se rendront ensuite au congrès provincial de la fédération.

Des dossiers importants

Le Cercle de fermières permet également à ses membres de s’exprimer sur des sujets qui les concernent. Deux ou trois fois par année, le cercle invite également des conférenciers. Une conférencière a ainsi abordé le problème des femmes violentées alors que des policiers sont également allés discuter avec les membres d’un programme offert pour sécuriser les personnes âgées qui vivent seules.

Le cercle apporte également son soutien aux plus démunies en récoltant par exemple des fonds pour la Fondation OLO qui soutient les femmes enceintes défavorisées. Lors de l’expovente annuelle du cercle, une table est réservée à des items mis en vente spécialement pour récolter des fonds pour cette fondation. Les membres confectionnent aussi parfois des baluchons et des couvertures pour les enfants qui sont sous la garde de la protection de la jeunesse.

Petites informations sur le Cercle de fermières Beloeil

Le Cercle de fermières Beloeil est ouvert à toutes les femmes de 14 à 100 ans. Une cotisation de 30$ par année est demandée aux membres. Pour cette modique somme, elles reçoivent le magazine L’Actuelle cinq fois par année et ont accès à tous les ateliers et réunions. Des frais additionnels doivent être déboursés pour le matériel ou lors de la venue d’un professeur.

Le cercle compte présentement 23 membres, mais ce nombre devrait grimper à environ 45 membres en septembre. Les plus jeunes membres ont environ 57 ans alors que les doyennes en ont environ 85 ans. Bien qu’il s’agisse du Cercle de fermières de la ville de Beloeil, les femmes des villes avoisinantes sont les bienvenues. Il est possible de devenir membre à n’importe quel moment de l’année et les femmes peuvent participer à une réunion avant de devenir membre pour voir si cela leur plaît. Quelques dollars leur seront demandés en guise de contribution.

Les cercles ont évolué au fil des années. « Au début, les femmes se rencontraient pendant que leur homme travaillait. Elles tricotaient et faisaient de l’artisanat », affirme Monette Comtois. Alors qu’au départ, les membres des cercles de fermières étaient majoritairement des femmes de campagne qui habitaient sur une ferme et qui assistaient souvent aux rencontres avec leur fille, ce sont maintenant des femmes qui souhaitent simplement découvrir le patrimoine artisanal ou faire de nouvelles rencontres. Les techniques d’arts textiles partagées ont également beaucoup évolué au fil des ans.

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