Le pont de glace sur le Richelieu devrait ouvrir bientôt

Par Fadwa Lapierre
Le temps doux des dernières semaines n’a pas encore permis l’ouverture du célèbre pont de glace reliant Saint-Denis-sur-Richelieu et Saint-Antoine-sur-Richelieu. La rivière Richelieu devrait toutefois pouvoir être traversée entre ces deux municipalités d’ici quelques semaines.
« La situation est encore normale, indique le directeur général de Saint-Denis-sur-Richelieu, Pierre Pétrin. Habituellement, nous ouvrons le pont de la mi-janvier jusqu’à la mi-mars. Le pont a déjà été fonctionnel durant le temps des Fêtes, mais c’était exceptionnel. Si le temps froid perdure, il sera opérationnel dans une quinzaine de jours. »
Ce pont uniquement fait de glace permet aux automobilistes, motoneigistes et piétons de traverser la rivière Richelieu. Les résidants des villages des deux rives du cours d’eau peuvent ainsi avoir accès plus rapidement à des services médicaux et dentaires, entre autres, ainsi qu’au cégep de Saint-Hyacinthe. Le pont est tellement populaire qu’il s’y crée de la circulation durant les heures de pointe du matin et du soir.
« C’est le seul pont de glace entre le pont Champlain et Sorel, et un des seuls qui restent au Québec, indique M. Pétrin La population est très heureuse de l’utiliser. C’est un pont centenaire, un lieu de rassemblement qui fait partie de la couleur de Saint-Denis ! »
La sécurité avant toutLe pont est sous la responsabilité de René Chagnon, un entrepreneur de Saint-Antoine-sur-Richelieu. « J’ai grandi au bord de l’eau et je connais très bien la rivière », dit celui qui s’occupe de cette traverse d’eau gelée depuis maintenant 15 ans.
Chaque année, lorsque la glace atteint une épaisseur de trois pouces, des balises et des repères sont installés pour délimiter le passage. Deux à trois arrosages sont ensuite nécessaires pour assurer une uniformité.
Une fois que la glace a cinq pouces d’épaisseur, les piétons peuvent commencer à circuler. Les automobilistes et les motoneigistes doivent quant à eux attendre neuf pouces d’épaisseur avant de pouvoir franchir le cours d’eau. Les véhicules lourds n’y ont pas accès.
« C’est une grande responsabilité, explique René Chagnon. Je dois rendre des comptes aux municipalités, au ministère des Transports du Québec, au fédéral et aux assurances. Mais ça en vaut la peine. J’adore ça ! Et c’est un service que les citoyens aiment recevoir. »
Le pont prend environ deux semaines pour être fonctionnel. Une fois l’hiver bien installé, la glace aura 20 pouces d’épaisseur. Des tests sont régulièrement effectués pour assurer la sécurité. Des carottes de glace sont analysées pour évaluer la qualité et l’épaisseur de la glace. La vitesse de circulation est fixée à 15 km/h afin d’éviter de créer des courants sous-marins.
« Le pont de glace est très utile et est là pour rester. C’est une tradition », lance René Chagnon. Une tradition qui, pour des raisons évidentes, est toutefois tributaire des caprices de dame nature.
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