Vaste opération de mesure du radon dans les écoles

Par Isabelle Laramée
Une vaste opération de mesure du taux de radon dans les écoles de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) est présentement en cours. Vingt-cinq établissements d'enseignement primaires de la région ont déjà installé des détecteurs. Les données seront connues au printemps.
Les premiers résultats d'analyse du radon, un gaz cancérigène qui se dégage de l'uranium présent dans l'écorce terrestre, seront dévoilés entre les mois de mai et de juin. Ils permettront de mieux déterminer la qualité de l'air dans les écoles de la Vallée-du-Richelieu.
« Les résultats ne sont pas encore sortis, car ça prend plusieurs mois avant les premières lectures. Nous transmettrons les données au ministère de la Santé et des Services sociaux », souligne Lyne Arcand, responsable des communications pour la CSP.
Les écoles primaires de Beloeil, de Mont-Saint-Hilaire, d'Otterburn Park, de McMasterville et de Saint-Basile-le-Grand ont été équipées de détecteurs de radon, appelés dosimètres. Ces appareils de petite taille ne représentent aucun danger pour la santé.
La Direction de la santé publique de la Montérégie, qui a donné la formation aux membres du personnel de la CSP, suggère de mettre les dosimètres dans les classes fréquentées par les élèves. L'opération de mesure se fait selon la « stratégie du pire cas », c'est-à-dire durant l'hiver alors que toutes les fenêtres des écoles sont fermées.
La CSP indique que les autres établissements scolaires de niveaux primaire et secondaire seront visités au printemps 2013. Les lectures seront terminées pour 2013, afin d'avoir le temps d'effectuer les travaux nécessaires avant la date butoir de juillet 2014.
Un véritable danger
L'opération de dépistage du radon dans les établissements scolaires du Québec s'inscrit dans la volonté du gouvernement québécois de réduire les risques de cancer pulmonaire reliés à l'exposition du radon.
« Le radon est un gaz cancérigène. Bien que la première cause de cancer du poumon soit la fumée du tabac, une certaine portion des cancers pulmonaires sont causés par l'exposition au radon », confirme Dr Jocelyne Sauvé, directrice de la santé publique de la Montérégie.
Avec la collaboration de la Ville de Mont-Saint-Hilaire, la Direction de la santé publique de la Montérégie avait effectué une vaste campagne de mesure du radon en 2001. Les Montérégiennes, dont fait partie le mont Saint-Hilaire, sont plus propices à l'émanation du radon, compte tenu de leur composition en minerais.
Les 700 mesures effectuées variaient alors entre 10 et 2000 becquerels par mètre cube d'air (Bq/m3). Depuis 2007, la ligne directrice de Santé Canada est de 200 Bq/m3.
La Dr Sauvé rappelle toutefois que la Montérégie n'est pas considérée comme une région « prioritaire ». « On a un peu de tout, mais la moyenne est en bas de la ligne directrice. Les gens qui sont préoccupés devraient procéder à une mesure du radon. »
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