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L'intimidation est l'affaire de tous

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21 juin 2012
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Par Ali Dostie

L'intimidation est une chose qu'on doit lutter au quotidien, pas juste à l'occasion d'une journée spéciale.

Voilà le message qu'a livré Jasmin Roy aux élèves de l'école l'Odyssée à Sainte-Catherine alors qu'il était de passage dans cette institution pour recevoir un chèque de 1000$, fruits des recettes de la vente de bracelets pour lutter contre l'intimidation.

Des élèves se sont entre autres mobilisés pour organiser un comptoir à l'école des Timoniers, ce qui a permis de vendre, en une heure, plus de 70 bracelets affirmant « L'intimidation ce n'est pas ma solution ».

L'argent « servira à faire plus de projets pilotes. On veut créer une trousse pour aider les écoles. On a eu beaucoup de demandes en ce sens, pour savoir comment organiser l'intervention », a spécifié M. Roy. Le comédien a d'ailleurs évoqué l'ampleur des besoins organisationnels. « C'est bien beau nommer un intervenant, mais il lui faut du temps aussi », a-t-il souligné.

Selon Jasmin Roy, tant mieux s'il y a un changement à la suite de ses conférences, mais il mise surtout sur des gens sur le terrain en qui on peut avoir confiance: « Ça ne se fait pas dans une journée spéciale, mais au quotidien ». Et ce n'est pas nécessairement une tâche facile. « Juste de s'entendre sur les façons d'intervenir, sur les valeurs à véhiculer, c'est difficile », a noté Nathalie Nadeau, directrice de l'Odyssée.

« On souhaite tracer un portrait de chaque école, et voir comment on peut faire lien avec la communauté, a expliqué M. Roy. Il faut redonner les lettres de noblesse à l'éducation. Il s'agit pour la communauté de s'impliquer, sans faire de l'ingérence ».

Selon le comédien, il faut bien sûr s'occuper des victimes d'intimidation, mais aussi des agresseurs. « Il ne faut pas les ostraciser. On leur dit : « tu as le droit de te tromper ». Il faut leur montrer des comportements de remplacement, remplacer l'agression qui donne un plaisir immédiat par une activité qui augmente l'estime de soi », a-t-il exprimé.

La collaboration entre le gouvernement et la Fondation semble plutôt bien se dérouler, le projet de loi 56 ayant été adopté. « Il y a eu un très grand pas », a commenté Cédrick Beauregard, directeur général de la Fondation Jasmin Roy. « Le but de l'exercice est de travailler en synergie, on veut faire avancer le dossier pour eux », a ajouté M. Roy.

Intimidation et homophobie

« Un enfant sur dix est victime d'intimidation, une fois par semaine », a mentionné M. Beauregard. De plus en plus, l'homophobie devient un outil d'intimidation. Ça commence très jeune, les termes de « fif » et de « tapette ». Et à partir de la troisième ou quatrième année, ils comprennent très bien ce que ça veut dire. L'école est le milieu où il y a le plus d'homophobie ». D'ailleurs, non seulement ces termes sont très utilisés, mais les mots « gai » et « homosexuel » sont devenus des insultes courantes. « À la sortie de mon livre, des hétérosexuels m'ont dit que j'avais raconté leur histoire », a relaté M. Roy.

Changement de culture

Le comédien juge que l'école n'est pas l'unique responsable. Certains parents peuvent encourager leur enfant à se battre pour se défendre, parce qu'eux ont été élevés de la sorte. « Il doit y avoir un changement de culture », a affirmé M. Roy qui compte s'investir une dizaine d'années pour la cause, convaincu que les changements doivent s'opérer sur une génération.

L'initiative des bracelets pour lutter contre l'intimidation à l'Odyssée est aussi créée pour venir en aide aux membres du personnel. « Je suis intimidée au moins une fois par semaine, par un parent », a confié Mme Nadeau. Le projet semble tout de même avoir eu un certain écho chez les parents. « Ça fait plaisir de me promener dans mon quartier et de voir des papas qui portent le bracelet, en voir sur les rétroviseurs de voiture…», a raconté Mélanie Auger, éducatrice spécialisée.

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