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Climat de travail tendu chez Ambulances Demers

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14 janvier 2013
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Par Isabelle Laramée

Sans convention collective depuis 2010, plusieurs employés d’Ambulances Demers membres de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), affiliée à la FTQ, affirment devoir marcher sur des œufs depuis le débrayage illégal du 10 juillet dernier.

Les suspensions imposées aux employés qui avaient participé à la grève et le congédiement des deux membres de l’exécutif syndical, soit le président Jean-François Angers et le vice-président Hugo Lapierre, inquiètent les paramédicaux de la région, qui n’osent plus prendre position dans le débat.

« À la suite de cette grève, le Conseil des services essentiels a demandé un retour au travail. Il avait été convenu avec l’employeur qu’il n’aurait pas de sanction disciplinaire. Notre erreur a été de ne pas mettre tout cela par écrit, car la semaine suivante, il y a eu une suspension d’un mois, 12 suspensions de deux mois, une suspension de quatre mois et deux congédiements », indique le vice-président par intérim de l’unité locale de la FTPQ, David Gagnon.

La partie patronale, qui nie avoir dit qu’il n’y aurait pas de sanction avant le retour au travail des ambulanciers, croit pour sa part que les suspensions et les congédiements sont justifiés puisque leur débrayage illégal constitue une faute grave.

Les employés qui n’étaient pas en service ce jour-là ont aussi été avertis par écrit qu’advenant tout autre comportement fautif, l’entreprise pourra prendre des mesures disciplinaires plus importantes, allant jusqu’au congédiement.

« Comme employés paramédicaux, ils ont pour fonction de s’assurer de pouvoir offrir le service essentiel à la population. Leur participation vient appuyer le geste illégal de leur collègue. Ils ne peuvent soutenir une situation qui va à l’encontre de l’éthique du travail », explique le directeur des opérations et des ressources humaines chez Ambulance Demers, Sylvain Bernier.

Bien que les sanctions aient par la suite été réduites en semaine plutôt qu'en mois, les deux employés membres de l’exécutif syndical congédiés n’ont pas réintégré leur travail. La décision quant à leur retour sera prise par le tribunal d’arbitrage.

Cette négociation chez Ambulance Demers se déroule alors que les ambulanciers affilés à la CSN sont de leur côté parvenus à s'entendre avec le gouvernement, le 11 janvier. Les enjeux d’une éventuelle entente entre les deux parties sont propres à l’entreprise beloeilloise.

David Gagnon croit que le retour au travail des deux employés est impératif. « Nous n’échangerons pas leur retour au travail contre autre chose dans les négociations, car nous croyons qu’ils ont clairement été congédiés pour leurs avis syndicaux. Notre incompréhension part de là et le climat de travail en est écorché », mentionne-t-il.

Climat difficile

En effet, plusieurs employés ont confié de façon anonyme vivre des situations très angoissantes au travail. Une lettre a été envoyée le 9 novembre dernier afin de rappeler aux employés qui ont purgé une suspension que la suspension initiale, qui se comptait en mois, reste inscrite à leur dossier. Les paramédicaux craignent d'être suspendus de nouveau à la moindre incartade ou pour participation syndicale.

Sylvain Bernier affirme que les relations sont « parfois difficiles » entre les employés et le personnel-cadre durant le processus des négociations. « Chacun des partis a son opinion et nous avons parfois des discussions. Notre personnel fait le travail comme d’habitude et les services essentiels sont maintenus à la population », mentionne-t-il, ajoutant que tous espèrent pouvoir dénouer l'impasse le plus rapidement possible.

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