Pas peur de se faire arrêter

Par Isabelle Laramée
Dans une étude réalisée en janvier par la firme de sondage Léger Marketing à la suite d’une campagne de sensibilisation de la Société d'assurance automobile du Québec sur les textos au volant, 63 % des gens sondés croient que le risque de se faire intercepter par la police est assez ou très faible.
« C’est probablement la même chose pour les conducteurs qui roulent trop vite ou ne font pas les arrêts. C’est une forme d’insouciance que de se croire à l’abri des accidents et de la police », croit le sergent Pierre Tremblay, responsable des communications à la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent.
Selon ce même sondage, 50 % des conducteurs utilisateurs d'un téléphone cellulaire s’en servent pour des conversations lorsqu’ils sont au volant de leur véhicule. De plus, 28 % d’entre eux s’en servent aussi pour écrire ou lire des messages textes.
Devant ses résultats accablants, la Société de l’assurance automobile du Québec réaffirme le danger d’une telle pratique.
« Près de 10 % des accidents mortels sont causés par des distractions et la principale cause est l’usage du cellulaire, soit pour parler ou pour texter », souligne le porte-parole de la Société de l'assurance automobile du Québec, Gino Desrosiers, ajoutant que 15 % des accidents graves et 25 % des accidents légers au Québec ont aussi été causés par des distractions entre 2007 et 2011.
La jeune conductrice Audrey Lafrance, interrogée à Mont-Saint-Hilaire, est d’avis qu’il faut limiter les distractions au volant. « J’ai un permis temporaire et je n’utilise jamais mon cellulaire au volant, car je crains d’être inattentive à la route. Lorsque je conduis, je ne suis même pas capable de fumer ma cigarette et de l’éteindre. J'ai peur d'être distraite. J’aime mieux ne pas courir le risque. »
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