Les vers blancs font des ravages

Par Isabelle Laramée
Les vers blancs sont un fléau cette année dans région. L’Hilairemontaise Sophie Théberge peut en témoigner : elle a dû refaire complètement son terrassement il y a quelques jours. Cette résidante du quartier de la gare n’est pas la seule : plusieurs propriétaires du territoire ont été forcés d'en faire autant.
« C’est ridicule!, lance Mme Théberge. Le quartier est envahi, c’est évident! Plus personne n’a de gazon. Certains tentent de semer, d’autres prennent les grands moyens en arrachant complètement leur terrain, comme moi. On a enlevé six pouces de terre et on a sorti des centaines de vers blancs. »
Selon Mme Théberge, qui a dû refaire son terrain deux fois en huit ans à cause de ces bestioles, il y a une véritable infestation cette année. Matthieu William, spécialiste en pesticides chez Daniel William Transport de Beloeil, fait la même constatation.
« L'année est terrible. C’est le résultat de la sécheresse de l’été dernier. Puisque les gazons étaient clairsemés, les scarabées, communément appelés ''barbeaux'', ont été capables de pondre leurs œufs facilement », explique-t-il, ajoutant que la prolifération des hannetons dans la région est frappante depuis environ cinq ans.
M. William indique que le ver blanc a un cycle de trois ans avant de devenir lui-même, soit un barbeau prêt à pondre des œufs. D'après lui, une température plus humide diminuerait leur nombre, puisque cet insecte n’est pas très futé et qu’un gazon fort et fourni l’empêche de trouver un endroit pour pondre.
Il recommande d'ailleurs d’étendre du compost ou du fumier durant les mois de juin et de juillet pour protéger le terrain.
Un régal pour les mouffettes
Si les vers blancs endommagent les gazons, certains animaux comme les mouffettes font aussi des dégâts. Une pelouse infestée constitue un véritable buffet à volonté pour ces bêtes, qui déchiquettent la tourbe pour mettre la patte sur leur festin.
Marie Audet, qui réside sur la rue Brillon à Beloeil, a eu une bien mauvaise surprise en revenant de vacances. « À notre retour, le gazon devant la maison était troué au complet, raconte-t-elle. Les mouffettes avaient tout ravagé. »
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