Lutte aux hannetons : vers qui se tourner?

Par Isabelle Laramée
Les Hilairemontais et Otterburnois aux prises avec une infestation de vers blancs peuvent demander un permis à la Ville pour épandre des pesticides chimiques.
Mont-Saint-Hilaire prévoit d’ailleurs en émettre plusieurs cet été en raison de la situation problématique actuelle.
« Les gens croient qu’il est difficile d’avoir ce permis, mais nous allons en émettre si l'on parle d’infestation comme cette année et que l’évaluation faite par la Ville justifie l’usage de pesticides chimiques. Le règlement ne souhaite pas les interdire catégoriquement, mais mieux les encadrer pour éviter l’épandage de produits qui ne sont pas nécessaires », explique Mireille Tremblay, horticultrice à la Ville de Mont-Saint-Hilaire.
Mme Tremblay précise que pour obtenir un tel permis, l’entrepreneur qui effectuera les travaux doit être inscrit à la Ville. Ses produits doivent aussi être vérifiés.
Selon la spécialiste, pratiquement tous les résidants de Mont-Saint-Hilaire sont touchés par les vers blancs cette année. En raison de cette situation qualifiée « d’épidémique », ajoute Mme Tremblay, la Ville se doit d'inspecter les terrains voisins lorsqu’un résidant demande un permis.
« Nous faisons beaucoup de sensibilisation. Nous allons directement chez les gens pour prendre connaissance de l’ampleur de leur problème et nous leur donnons des conseils pour empêcher la prolifération de vers blancs. Nous évaluons la rue au complet, pas simplement le terrain ciblé, et nous tentons de conscientiser le voisinage. »
D'après Mireille Tremblay, il est pratiquement impossible pour une ville de gérer seule la situation sur l’ensemble de son territoire, d'où l'importance de faire de la sensibilisation pour que les voisins se parlent entre eux.
Les nouveaux quartiers seraient les plus infestés par les hannetons que les autres, selon la spécialiste. « Ce sont des quartiers où la tourbe est proéminente. Les cultures de semences sont plus diversifiées dans les plus vieux secteurs. On y retrouve des graminées et du trèfle, ce qui diminue leur présence. »
Les terrains municipaux n’y échappent pas, plusieurs d’entre eux étant aussi infestés. Le réensemencement de certains endroits touchés a d’ailleurs déjà été effectué.
Sensibilisation et entraide
Bien qu’Otterburn Park interdise également l’usage des pesticides, les vers blancs ne semblent pas aussi présents sur les terrains privés, selon la directrice des communications, Jennifer Brault. Les terrains municipaux ne sont pas non plus infestés.
Cette dernière souligne que la Ville fait des campagnes de sensibilisation depuis longtemps à ce sujet. « Nous tentons de donner des trucs aux gens depuis que l’usage des pesticides n’est plus permis, indique Mme Brault. Nous avons aussi été publiés de nombreux articles sur le sujet par nos canaux de communication. »
À Beloeil, le message est clair : tous les résidants doivent contribuer à la lutte contre les vers blancs, puisque la Ville ne compte pas intervenir.
« Leur terrain est une propriété privée. Chaque propriétaire est responsable. La Ville ne peut intervenir que si ça nuit à l’intérêt public », mentionne Louis-Jacques Pineault, directeur des communications de Beloeil.
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