Beloeil obligera l’entretien des maisons

Par Isabelle Laramée
Le dossier du 730, rue Richelieu emmène la Ville de Beloeil à réfléchir sur les différentes façons d’assurer la protection de son patrimoine bâti.
Puisque rien n’empêchera le propriétaire de cette demeure de la laisser décrépir advenant un refus de démolition, la Ville souhaite se doter d'un règlement obligeant l’entretien des bâtiments.
« Nous sommes en train de faire des modifications dans les règlements d’urbanisme et, par la suite, nous travaillerons sur l’implantation du Plan d’implantation et d’intégration architecturale le long de la rue Richelieu, qui imposerait la vision de la Ville dans cette zone », explique la mairesse de Beloeil, Diane Lavoie, confirmant que la réflexion a été motivée par le cas du 730, rue Richelieu.
Pour la Ville, une règlementation sur la salubrité serait une autre façon d'assurer la protection des bâtiments, tout comme une décision du comité de démolition. Ce règlement d’urbanisme obligerait les propriétaires à entretenir le bâtiment pour éviter de le démolir en raison de la détérioration de l’apparence architecturale ou du caractère esthétique, ou encore de la nuisance causée au voisinage.
« Nous avons déjà certains dossiers sur la rue Richelieu. Nous nous retrouvons avec des bâtiments délaissés à la suite d’un refus de démolition », précise l’urbaniste Isabelle Fluet, directrice du Service de la planification et du développementdu territoire de Beloeil.
Dans le futur règlement, la Ville se réserverait le droit d’effectuer les travaux advenant un entretien inadéquat. La facture sera ensuite refilée au propriétaire, par l’entremise d’une hypothèque légale.
Plusieurs maisons à l’abandon
Selon un document rédigé par la Société d’histoire de Beloeil Mont-Saint-Hilaire, et dont le Vallée-du-Richelieu Express.ca a obtenu copie, plusieurs maisons laissées à l’abandon sur la rue Richelieu sont susceptibles d’être démolies.
La maison Joseph-P.-Burelle (850 à 864, rue Richelieu) est abandonnée depuis la suspension d’une demande de démolition il y a plus d’un an. Vide et décrépie, l’ancienne demeure regorge de vieux dépliants publicitaires.
La maison Jean-Marie-Fontaine (806, rue Richelieu) est également dans un piètre état, tout comme la maison Eugène-Desnoyers (504, rue Richelieu), qui est susceptible d’être démolie malgré un premier refus du comité de démolition. Le document de la Société d’histoire révèle que le terrain permettrait aux résidants des condos Le Laurier d'avoir accès à la rue Richelieu.
Le bâtiment dans lequel est situé le Club de l’âge d’or (961, rue Richelieu), qui fut le premier théâtre de Beloeil, est aussi ciblé dans le document. L’immeuble sera détruit aussitôt que le complexe communautaire de l’église Maria-Goretti sera prêt à accueillir les membres. Un parc sera aménagé à la place du bâtiment.
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