Route 116 : plus d'accidents à Mont-Saint-Hilaire qu'à Beloeil

Par Isabelle Laramée
Le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier traverse quatre des plus importantes villes de la région. Ce n'est pourtant pas sur la portion de la municipalité la plus populeuse où l'on dénombre le plus grand nombre d’accidents.
Depuis le 1er janvier 2011, il y a eu 229 appels à la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent concernant des accidents sur cette artère à Mont-Saint-Hilaire. La municipalité arrive en première position, devant Beloeil, où il y en a eu 206 malgré une population plus grande.
« La portion beloeilloise de la route se situe entre deux sections où la vitesse est réduite à 50 km/h. C’est pourquoi on dénombre moins d’accidents. En revanche, c’est à Mont-Saint-Hilaire que les automobilistes doivent passer de 90 km/h à 70 km/h pour finir à 50 km/h », explique le sergent Pierre Tremblay, responsable des communications à la Régie.
Selon ce dernier, les automobilistes arrivant de Sainte-Madeleine ne respectent pas toujours la limite de vitesse imposée à l’entrée de la municipalité, ce qui augmenterait le risque d'accidents.
L’aspect du boulevard à cet endroit pourrait aussi être en cause. « La configuration en entrant dans la ville ressemble à une autoroute. L’apparence est trompeuse et les gens ont tendance à rouler plus vite. C’est une question de perception », indique le sergent Tremblay, précisant toutefois qu’il y a plusieurs facteurs pouvant causer des accidents de la route.
L’intersection du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier et des rues Nadeau et du Massif, près de l’école secondaire Ozias-Leduc, à Mont-Saint-Hilaire, est problématique. Selon le maire Michel Gilbert, des commerçants, des piétons et des automobilistes se plaignent des embouteillages fréquents à cet endroit.
« Puisque les travaux de la route 116 prévus par le ministère des Transports ne se feront pas avant quelques années, nous travaillons présentement sur un projet pour aider à réduire le risque d’accident à cette intersection. Nous avons décidé d’installer nous-mêmes un feu de circulation, et le conseil a adopté récemment une résolution afin d’aller en appel d’offres pour les plans et devis », mentionne M. Gilbert.
Bien que ce soit au ministère des Transports du Québec (MTQ) de payer pour installer des feux de circulation, la Ville défrayera elle-même les coûts « afin d’assurer la sécurité des citoyens », indique le maire.
Le remorqueur Daniel Grenier, qui sillonne les rues de Mont-Saint-Hilaire depuis des années, note une baisse des interventions depuis la synchronisation des feux de circulation de la 116, entre Beloeil et Mont-Saint-Hilaire, par le MTQ en 2011.
« L’intersection du chemin Grande-Allée et du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier était particulièrement problématique avant les changements. Depuis la synchronisation, il y a moins d’accidents, je crois. C’est moins lucratif pour nous », lance à la blague Daniel Grenier, du Garage St-Hilaire.
Isabelle Buisson, responsable des communications au MTQ, souligne que la synchronisation des feux a pour but d’améliorer la fluidité de la circulation.
Les ingénieurs du ministère ont également allongé le temps de passage de quelques secondes à l’intersection du boulevard et de la rue Radisson, à la suite d’une demande de la Ville. Ce changement avait pour but d'améliorer la sécurité des piétons et des personnes avec une déficience visuelle.
Pour consulter l'enquête inédite de TC Media sur les accidents de la route : enquêteTCMedia
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