Opposition au développement près du chemin de la Montagne

Par Isabelle Laramée
Pas moins de 250 citoyens se sont présentés à la dernière séance du conseil de Mont-Saint-Hilaire pour faire part de leur opposition au développement résidentiel près du chemin de la Montagne (zone A-16). Selon eux, la construction de résidences surchargerait ce secteur et enlaidirait l'environnement.
Le maire, Michel Gilbert, affirme à ce sujet entendre plusieurs faits erronés. « Dire qu’il y aura une centaine de maisons sur la montagne est faux, je condamne cela. On lance des choses qui s’avèrent fausses et j’en ai horreur », dit-il, ajoutant que les habitations seront situées en piémont et non dans la montagne.
Selon M. Gilbert, la majorité des résidants qui ont assisté au conseil, le 2 octobre, étaient mal informés.
Le projet permettrait la construction de plusieurs habitations par hectare, comme le veut le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), qui prévoit une densité de population moyenne dans cette zone.
D'après le maire, la densification progressive des municipalités autour de Montréal dans les prochaines années est perçue négativement par les citoyens. Pour Michel Gilbert, cela comporte toutefois des avantages sociaux et environnementaux.
« Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un terrain pourront se permettre de devenir propriétaires. Ce type de développement favorise la conservation de la nature et des terres agricoles, en plus de permettre un milieu de vie agréable possédant des moyens de transport actif. »
Il conçoit par contre que la construction de multilogements n'est pas toujours bien orchestrée. « Il y a eu beaucoup de laideurs qui ont été construites par le passé. C’est un dossier très important qui fait face à des préjugés fondés puisque les expériences antérieures réfèrent à une mauvaise qualité de vie. »
Le maire Michel Gilbert insiste toutefois qu’il ne s’agit pas d’un projet, mais bien d’un « avant-projet ». La présentation aux citoyens en mai dernier se voulait d'abord un échange dans le seul but de connaître leurs opinions. Il assure qu’aucune démarche n’a été entreprise pour l'instant et que le prochain conseil, qui sera formé après les élections du 3 novembre, décidera du sort de ce projet.
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