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Vitesse sur le Richelieu : des limites au plus vite!

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11 février 2014
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Par Isabelle Laramée

La pression s'accentue sur le gouvernement afin de réduire la vitesse des embarcations sur le Richelieu.

Le député fédéral de Chambly-Borduas a fait une sortie à ce sujet à la Chambre des communes, le 6 février dernier. Pour Matthew Dubé, il est impératif qu'Ottawa allège le processus de réglementation sur la rivière. Il souhaite aussi que les municipalités riveraines aient plus de pouvoir pour limiter la vitesse des bateaux.

« La bureaucratie demande que des décisions soient prises par des gens qui ne viennent pas chez nous et qui ne comprennent malheureusement pas la réalité sur le terrain », a-t-il dit, soulignant que la Régie intermunicipale de police Richelieu−Saint-Laurent ne peut pas donner d'amendes.

En Chambre, Matthew Dubé a fait état des fréquents excès de vitesse sur le Richelieu chaque été, soulignant les problèmes rencontrés par le Club de canotage Otterburn. L'organisme doit ajuster son horaire en raison des vagues provoquées par les bateaux qui filent souvent à vive allure à la hauteur de la Pointe-Valaine.

« Il faut aller dans la bonne direction pour assurer la protection de l’environnement, la sécurité d’autres types d’embarcations [...] et la protection des différentes installations publiques ou privées. […] Un jour, nous aurons finalement notre limite de vitesse pour le bien de notre communauté », a-t-il dit.

Présent sur la rivière depuis 1921, le Club de canotage Otterburn aimerait pour sa part que les plaisanciers soient davantage à l'écoute de ses besoins.

« Les bateaux passent trop rapidement et créent beaucoup de vagues, dit le commodore Édith Bienvenue. Lorsque les rameurs sont à la hauteur de la rivière, la vague est parfois très haute et fait chavirer les enfants. Nous avons augmenté le nombre de bateaux de sécurité pour suivre les jeunes, car le risque de tomber à l’eau est plus grand et nous voulons les ramasser rapidement. »

Mme Bienvenue fait remarquer que les bateaux à moteur ne circulent pas tous dans le chenal qui leur est réservé, du côté de McMasterville. La courtoisie entre les embarcations et les rameurs est donc de mise, selon elle.

Limite de 30 km/h

Le député Matthew Dubé a par ailleurs rappelé au gouvernement que la MRC de la Vallée-du-Richelieu et plusieurs municipalités riveraines avaient déjà demandé des limites de vitesse claires sur la rivière Richelieu.

Le préfet de la MRC de la Vallée-du-Richelieu et maire de McMasterville, Gilles Plante, souhaiterait une limite fixée à 30 km/h. Une résolution à cet effet a d’ailleurs été adoptée en 2012 par la MRC, en raison de l’augmentation du nombre d’embarcations sur la rivière.

« Il faut comprendre que dans la plage de vitesse entre 10 et 30 km/h, le bateau est en régime de déjaugeage et crée moins de vagues, explique M. Plante. Il y a de plus en plus d’embarcations et elles sont de plus en plus grosses. Il faut donc légiférer. Cette limite de vitesse viendrait aussi réduire le bruit produit par les <@Ri>speed boats<@$p> (bateaux de vitesse). »

Plaintes de citoyens

Matthew Dubé affirme avoir reçu plusieurs appels de citoyens en raison du bruit et de la vitesse des embarcations sur le Richelieu. Il est important, selon lui, de trouver une solution qui permettra à tous de trouver son compte.

« Il n’y a rien de mieux que d’arriver dans le Vieux-Beloeil sur un bateau après avoir pris une petite bière avec des amis et d’aller dans un des restaurants. Quand on voit la quantité d’embarcations, on réalise que c’est aussi un enjeu touristique. On ne veut pas enlever le plaisir à ces gens-là […], mais quand on vit dans une communauté, on a la responsabilité de réaliser qu’on partage ces richesses naturelles-là. »

Le directeur général de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Bernard Roy, estime qu’encourager la civilité entre les plaisanciers en limitant la vitesse amènera davantage de touristes nautiques. Il souhaite même que ces mesures soient instaurées sur toute la longueur de la rivière Richelieu, qui se jette dans le fleuve Saint-Laurent, à Sorel-Tracy.

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