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Personnel scolaire en voie de disparition?

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19 avril 2014
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Par Isabelle Laramée

Plusieurs postes seraient en voie de disparition à la Commission scolaire des Patriotes (CSP). Selon la Fédération du personnel de soutien scolaire, la direction se départira peu à peu de ses concierges et ouvriers spécialisés, préférant faire affaire avec des sous-traitants.

« Il est révolu le temps où le concierge de l’école était une figure importante, où on pouvait dire à l’élève : "Va voir le concierge". Il avait alors un nom. Aujourd’hui, on ne sait même pas s’il est là », indique Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain, qui regroupe les employés de la CSP.

D'après le syndicat, la détérioration des bâtiments est l’une des conséquences du départ des concierges et des ouvriers, qui ne sont pas remplacés une fois à la retraite.

« Un employé attitré à son école en prend soin et finit par la connaître par cœur », mentionne le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, Éric Pronovost, qui souligne que le salaire horaire des employés est souvent 30 % plus bas que celui des sous-traitants.

D’autres secteurs sont aussi affectés par les coupes, ajoute M. Gingras. La CSP réduit peu à peu les heures de travail des surveillantes et des éducatrices en service de garde. Dans certains cas, indique-t-il, les employés sont forcés d’avoir un deuxième emploi ou de combiner des postes à l’interne pour obtenir un temps plein.

« Il devient de plus en plus difficile d’attirer une relève pour plusieurs catégories d’emplois. Les postes offerts comptent de moins en moins d’heures pour de longues distances à parcourir et on exige de plus en plus de qualification des gens », dit-il, précisant que des éducatrices en service de garde non qualifiées ont d’ailleurs été embauchées dans la région par manque d’intérêt de la part des diplômés.

Réduction des services

La réduction du nombre d'heures de travail, combinée à l’accroissement du nombre d’élèves, donne aussi des maux de tête aux techniciennes en éducation spécialisée. C’est le cas de Stéphanie Falardeau, à l’école secondaire du Mont-Bruno. Pour elle, les journées sont devenues « infernales ».

« On est constamment en train d’éteindre les feux, dit-elle. Je travaille avec des élèves avec des troubles de comportement et on ne peut pas faire de prévention en raison du nombre d’heures restreint et de l’augmentation des tâches à faire. À la fin de la journée, on ne sent pas avoir fait notre travail adéquatement. »

Une situation que déplore aussi M. Pronovost. Selon lui, ce sont les élèves qui en paient le prix.

« Ce n’est pas vrai qu’on peut abolir des postes ou réduire le nombre d’heures de travail comme on l’a fait au cours des dernières années, sans que cela diminue la qualité de services dans nos écoles et nos centres. »

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