PANDÉMIE- COVID-19
Pour la FTQ: " on récolte ce que l'on a semé"
Par Karina Rodrigue
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), réagit avec indignation et colère aux graves négligences mises au jour dans la résidence privée pour personnes âgées Herron (CHSLD), dans l'ouest de Montréal où 31 pensionnaires sont décédées en un mois, dont 5 de la COVID-19.
« On va appeler un chat un chat; ça fait des années que nous dénonçons le manque de ressources dans les services publics, dans le réseau de la santé, dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées, particulièrement dans le secteur privé. Nous avons dit à plusieurs reprises qu'un jour nous allions frapper un mur. Ben on est rendu là et ça m'écœure. Tout ça, c'est aussi le résultat des années d'austérité du gouvernement précédent et du désengagement de l'état à l'égard des personnes âgées », déclare le président de la FTQ Daniel Boyer.
« Ce n'est pas par caprice que nous réclamons depuis longtemps un financement adéquat des services publics. Les conditions d'exercices d'emplois et les salaires insuffisants font en sorte qu'il est devenu pratiquement impossible d'attirer du nouveau personnel et de les garder à l'emploi. J'espère que la classe politique et la population se rendent compte aujourd'hui que c'est grâce aux services publics, aux femmes et aux hommes qui y œuvrent, à notre filet social, que nous allons réussir à sortir de cette crise » ajoute Daniel Boyer.
« Nous saluons la prise de conscience du premier ministre du Québec qui a déclaré : "On va poser les actions nécessaires pour qu'à l'avenir dans nos résidences on s'occupe bien de notre monde''. Mais il va falloir plus que des paroles. Il va falloir que les bottines suivent les babines. C'est le moins que l'on puisse faire pour nos aînés, pour la population du Québec. Enfin je tiens à saluer les milliers de travailleuses et travailleurs qui maintiennent les services à bout de bras, autant dans le public que dans les résidences privées et qui, jour après jour, heure après heure, sont au rendez-vous pour toute la population du Québec, peu importe le statut social et le revenu » conclut-il.
1 commentaires
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Quand on pense que deux (2) Rapports de la Protectrice du citoyen sur cette Maison Herron, un date de 2017 sous l’administration Couillard-Barrette et l’autre de 2019 sous l’administration Legault-McCann-Blais. Dans les deux cas, aucune suite, rien n’a été fait selon Paul Brunet du Conseil de protection des malades entendu à LCN ce matin…!
Et un peu plus tard, dans une autre entrevue à LCN vers 13h30, en remplacement de la Conférence du PM, monsieur Pierre Blain de l’Association pour Les Usagers de la Santé du Québec a fait part de toutes ces situations portées à l’attention de la ministre Marguerite Blais en Commission parlementaire sur plein de cas particuliers en CHSLD. La Marguerite lui aurait répondu que ce qu’il venait de mentionner n’était pas vrai. Et aujourd’hui, il dit ne pas être étonné sur tout ce qui sort publiquement. Que tout ça était à prévoir. Il a aussi ajouté que non seulement les CHSLD privés sont à enquêter certes, mais que les CHSLD publics sont autant dans le trouble que les privés, justifiant des enquêtes de coroner pour y faire la lumière.
Finalement, dans un article de 2012 qui nous ramène au le temps de Jean Charest en pleine campagne électorale. Comme par hasard, qui est la personne sur la photo accompagnant Charest pour des annonces en CHSLD, nul autre que Marguerite Blais. Encore plus étonnant, voici un paragraphe de l’article en question de La Presse ‘’… M. Charest, qui faisait sa conférence de presse depuis la résidence pour personnes âgées Maison Herron à Dorval, s'est permis une plaisanterie. « On vient de croiser Mme Alberte Caron-Demers, 104 ans, et je lui ai demandé le secret de sa longévité, eh bien, c'était une organisatrice libérale. Ai-je besoin d'en dire davantage…? », a-t-il dit en riant…’’
Faudrait peut-être le rappeler à Marguerite Blais en temps opportun, elle qui prend un malin plaisir assez souvent à dire qu’avant elle à la CAQ, rien n’a été fait pour améliorer le sort des aînés. Et qui donc était responsable des aînés avant l'arrivée de la CAQ aux affaires d'État, Marguerite Blais elle-même au PLQ…!
Peut-être que l'humain, tant les bénéficiaires et que ceux qui œuvrent dans le domaine devraient passer avant la brique, le bois, le béton...!