Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Nouvelle note de recherche de l'IRÉC

La bioséquestration peut générer des revenus en améliorant la santé des sols

durée 15h00
19 février 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) a publié lundi une nouvelle note de recherche à propos de la bioséquestration du carbone dans les sols agricoles.

L’étude montre que cette voie à emprunter permettrait non seulement de lutter plus efficacement contre les changements climatiques, mais aussi qu’elle améliorerait la santé des sols cultivés au Québec tout en générant de nouveaux revenus pour les agriculteurs.

« On le sait depuis longtemps que la quantité de GES émise par un sol est un important indicateur de sa dégradation. Or, on constate que l’appauvrissement en matières organiques des terres agricoles de la vallée du Saint-Laurent se produit à un rythme inquiétant. Notre étude donne à penser qu’une part non négligeable du carbone qui disparaît de nos terres arables se retrouve dans l’atmosphère. Pour contrer ce phénomène, on peut augmenter la matière organique des sols ce qui a pour effet d’en améliorer la santé » a affirmé David Dupont, chercheur à l’IRÉC.

Les méthodes pour séquestrer les GES sont bien connues : utiliser des plantes de couverture, restituer les résidus végétaux dans les sols et favoriser l’usage des pâturages se retrouvent parmi l’arsenal des agriculteurs pour maintenir les GES dans les sols.

Enfin, le travail des chercheurs de l’IRÉC permet de mettre un prix sur le carbone qui pourrait être séquestré suivant l’augmentation de matière organique dans les sols. « Le potentiel de séquestration québécois est très intéressant. À la grandeur du territoire du Québec, une faible augmentation de la teneur en matière organique des sols permettrait de retirer 0,73 mégatonnes de GES de l’atmosphère annuellement et ainsi générer 60 M $ en crédits carbone pour les agriculteurs québécois. C’est une avenue payante pour lutter contre les changement climatique et fertile puisque la séquestration rend aussi des services écosystémiques à l’environnement et à la société » a-t-il conclu.

Initiative de l’IRÉC, cette étude est la première d’une série de deux dont la seconde portera spécifiquement sur les modèles économiques à mettre en place pour que le secteur agricole québécois bénéficie de revenus supplémentaires associés à la bioséquestration.

Fondé en 1999, l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) est un organisme scientifique indépendant voué à l’enrichissement du débat public par la production de recherches rigoureuses et par la conduite d’activités d’animation et de formation favorisant le développement des compétences dans le domaine économique.

L’IREC s’intéresse à l’ensemble de l’économie et mène des travaux destinés à contribuer à la construction du bien commun. Ses approches visent à renouveler le modèle québécois par la promotion d’alternatives crédibles. Les enjeux de la transition écologique de l’économie retiennent tout particulièrement son attention.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 12h00

Plainte de pratiques déloyales contre Postes Canada: le syndicat est débouté

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes vient d'être débouté par le tribunal dans sa plainte de pratiques déloyales qu'il avait déposée contre Postes Canada. Le Conseil canadien des relations industrielles a en effet rejeté la plainte que le syndicat avait déposée, le 3 juin dernier, après que Postes Canada eut rendu publiques ...

Publié le 9 juillet 2025

Des chercheurs québécois identifient des biomarqueurs liés aux douleurs chroniques

Deux biomarqueurs identifiés par une équipe de recherche de l’Université Laval pourraient mener à une gestion améliorée des douleurs musculosquelettiques chroniques (DMC). L'équipe du professeur Clermont Dionne a ainsi constaté que la présence d’acrylamide et de cadmium dans l'organisme augmentait, respectivement, de 24 % et de 56 % le risque de ...

Publié le 8 juillet 2025

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...