Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Programme de protection des berges

L'Alliance des villes demande au gouvernement canadien de rétablir le financement des infrastructures riveraines

durée 12h00
20 avril 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Catherine Deveault

L'Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent se joint aux communautés concernées pour demander au gouvernement du Canada d'adopter une approche proactive et de rétablir le financement des infrastructures de protection des berges  le long de la Voie maritime du Saint-Laurent.

Le rétablissement d'un programme modernisé d'infrastructures riveraines permettrait de contrer l'érosion le long des rives des communautés touchées, tout en contribuant à la protection de la qualité de l'eau et en soutenant la création d'emplois à un moment critique de la reprise économique du Québec.  

Le programme de protection des berges a été lancé par le gouvernement fédéral pendant la construction de la Voie maritime du Saint-Laurent qui veillait à l’entretien de ces infrastructures, mais il a été aboli en 1997. Depuis, les rives du fleuve Saint-Laurent, particulièrement entre Montréal et le lac Saint-Pierre, ont subi une érosion importante, créant des problèmes pour les municipalités, les propriétaires fonciers et la sécurité publique. 

« Le programme de protection des berges est primordial pour les collectivités aux abords du fleuve Saint-Laurent. Il est essentiel de s’attaquer aux problèmes critiques d’érosion le long de cette voie de navigation très fréquentée. Les conséquences de l’inaction sont graves et nombreuses, y compris la perte considérable d’habitats fauniques et floristiques, ainsi que la perte de terrains », a dit la mairesse de Contrecœur, Maud Allaire. « Il faut donc encourager la poursuite des recherches sur les impacts des changements climatiques sur les rivages de nos municipalités, ainsi qu’investir dans le renouvellement des infrastructures pour maintenir  l’intégrité du littoral. Je suis heureuse de voir l'Alliance des villes appuyer ces démarches de protection des berges pour les générations futures »

Un soutien politique croissant 

Compte tenu de la gravité croissante de la situation, un nombre grandissant de personnalités politiques ajoutent leur voix aux appels lancés au gouvernement fédéral pour qu'il agisse. Les maires situés le long du couloir de navigation achalandé ont fait leur part en plaidant pour le rétablissement du financement afin de renouveler les infrastructures et d'aider à résoudre les  graves problèmes d'érosion.  

Au niveau fédéral, deux députés du Bloc Québécois, représentant des circonscriptions touchées, mènent le combat pour le rétablissement du financement. Un nouvel effort de mobilisation a lieu actuellement à Ottawa sous la forme d'une pétition dirigée par le député de Berthier— Maskinongé, Yves Perron, après que sa première pétition soit tombée à l'eau en raison des  élections de l'automne 2021. Cette pétition fait suite à une similaire ayant été présentée par le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères, Xavier Barsalou-Duval, en février 2020.  Le gouvernement fédéral a répondu qu'il continue d'appuyer les initiatives visant à prévenir  l'érosion des berges, mais ne s'est pas engagé à rétablir le programme d'infrastructure, désormais  échu. 

Une voie responsable pour l'avenir 

Alors que la Voie maritime du Saint-Laurent devient, à juste titre, un corridor de plus en plus important pour le transport maritime et qu'elle contribue au développement économique du Québec et de l'Ontario – surtout dans le contexte de la reprise post-pandémique – il devient de  plus en plus important de protéger les propriétés et les communautés riveraines de ce très  fréquenté corridor de navigation. 

L'appel des municipalités québécoises à rétablir le financement des communautés riveraines  s'aligne étroitement avec la priorité accordée par l'Alliance des villes à la résilience côtière, qui  constitue un pilier essentiel de son travail. L'année dernière, l'Alliance des villes a créé un Conseil  consultatif des maires sur la résilience côtière afin d'entendre les experts et les communautés touchées et de formuler des recommandations pour encourager une approche responsable de la  lutte contre l'érosion du littoral et les inondations. Les recommandations canadiennes du Conseil  consultatif se concentrent sur la promotion de l'action et de la collaboration du gouvernement fédéral en matière de résilience côtière. Elles demandent également plus de ressources pour soutenir les infrastructures vertes et orientées vers la nature.  

« L'Alliance des villes est fière d'appuyer les demandes de ses membres et d'autres municipalités concernées pour que le gouvernement du Canada rétablisse le financement des infrastructures  de protection des berges le long de la voie maritime du Saint-Laurent », a déclaré Gino Moretti, maire de la municipalité de Saint-Anicet et membre du Comité exécutif de l'Alliance des Villes. « Le gouvernement fédéral a contribué à protéger nos communautés et leurs résidents grâce à  ce programme historique, et ce, tout en créant un corridor de navigation essentiel qui traverse le  Québec pour se rendre dans les Grands Lacs. Rétablir le financement pour protéger nos rivages est la bonne chose à faire et une première étape importante dans la résolution des problèmes d'érosion dans tout le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. »

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 9h00

Loi pour protéger des élus: un organisme craint une application «abusive»

La Ligue des droits et libertés (LDL) critique vertement le projet de loi 57 qui vise à protéger les élus contre les menaces de citoyens, prétextant «l’existence de risques sérieux d’atteintes aux libertés fondamentales d’expression, d’opinion et d’association». L’organisme croit également que la pièce législative pourrait faire craindre à des ...

30 avril 2024

Taxe sur l'immatriculation: les villes dénoncent des frais «prohibitifs»

Les municipalités dénoncent des frais administratifs «prohibitifs» liés à la taxe d’immatriculation destinée au financement du transport collectif. En décembre, le gouvernement du Québec a fait adopter une loi qui permet aux villes de taxer les véhicules en fonction de leur consommation d’essence. «Les municipalités qui souhaitent se prévaloir ...

30 avril 2024

La FIQ relance sa négociation avec Québec sur cinq éléments

La FIQ repart au combat cette semaine, vraisemblablement dès mercredi, dans le but de finaliser la négociation pour ses 80 000 membres, à la suite du rejet de l'entente de principe par ceux-ci. Le conseil fédéral extraordinaire de la FIQ s'est réuni, lundi, pour préciser le mandat de négociation, avec cinq priorités. Ces priorités ont été ...