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Semaine nationale des soins infirmiers

Début de la Semaine nationale des soins infirmiers

durée 15h00
9 mai 2022
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La Semaine nationale des soins infirmiers, « c’est un moment privilégié pour célébrer le professionnalisme des infirmières, des infirmiers et des auxiliaires, parce qu’ils mettent leur cœur, leur courage, leur expertise, et aussi leur sourire pour faire une différence chez les personnes dans le besoin ».

C’est ce qu’affirme avec conviction en entrevue Jackie Lamothe, infirmière auxiliaire dans le réseau public pendant 10 ans dans plusieurs postes, aujourd’hui gestionnaire de trois franchises de l’agence de soins de santé Groupe Serenis.

« Notre travail, c’est de faire une différence dans la vie des patients à l’hôpital, dans un CHSLD ou lors des visites à la maison, continue-t-elle. L’infirmière se dévoue corps et âme pour aider des personnes qui souffrent, qui ont des besoins particuliers ou qui sont en fin de vie. »

Garder le sourire

Parfois, les situations sont difficiles : les patients crient, crachent au visage ou lancent des propos désobligeants. « Il faut garder le sourire et la tête froide », souligne Mme Lamothe.

Mais, lorsqu’elle réussit à faire rire un patient en forte douleur, c’est un moment de joie, dit-elle. Et il y a des cas plus graves, comme devoir téléphoner à la famille pour annoncer que leur proche n’a que quelques heures à vivre ou qu’il est mort.

« Dans la jeune vingtaine, en sortant à peine de la formation en soin infirmier, on vit des émotions très fortes dans ces cas-là. Il n’est pas rare que l’infirmière ou l’infirmier raccroche le téléphone pour se mettre à pleurer. Je l’ai vécu plusieurs fois, car ce ne sont pas toujours les médecins, les ambulanciers ou les policiers qui annoncent une mortalité. Les infirmières et les infirmiers le font très souvent. C’était encore plus courant en plein cœur de la pandémie. Ça prenait une grande dose de courage », raconte-t-elle avec de l’émotion dans la voix.

Savoir s'adapter

Dans certaines situations complexes parce que le patient est dysphasique, qu’il n’arrive pas à se faire comprendre, elle devait user d’astuces pour le comprendre et se faire entendre. Au bout du chemin, c’était une victoire. « On est attaché à nos patients, ce ne sont pas que des numéros, mais des personnes humaines qui ont besoin de parler, de se libérer l’esprit dans des situations qu’ils ne comprennent pas toujours très bien. On peut faire une différence dans leur santé physique et psychologique », soutient Mme Lamothe.

Si elle a quitté le réseau public, c’est à cause de l’épuisement et des conditions de travail qui limitaient le temps consacré aux patients. « J’étais à bout de souffle. Le travail était minuté et devait se faire rapidement. C’était comme une chaîne de montage. Pourtant, prendre une minute de plus pour discuter avec un patient, ça peut changer sa condition et rendre les soins plus humains », avoue-t-elle.

Mais lorsqu’un patient lance un sourire, qu’il tend la main, qu’il dit merci, c’est un encouragement important pour les spécialistes des soins.

Nouvel emploi

Après une période d’épuisement professionnel, Mme Lamothe cherche un nouvel emploi lui permettant d’avoir du temps de qualité sur les lieux de travail, mais aussi avec la famille, son mari (infirmier lui aussi) et ses trois enfants.

Elle découvre alors le Groupe Serenis. Elle saisit l’occasion en achetant une première franchise dans le Centre-du-Québec, puis une autre en Mauricie en 2019 et une dernière récemment dans l’est de la Montérégie.

Comme gestionnaire, elle affirme travailler de près avec ses employés. Elle cherche à donner de bonnes conditions de travail en leur offrant des choix d’horaire en fonction des postes à pourvoir et des horaires pour les contrats dans les hôpitaux.

« Aucun employé n’est obligé de faire des heures supplémentaires (leTSO dans le jargon hospitalier). Je parle avec le gestionnaire du service pour trouver des solutions, envoyer quelqu’un d’autre en remplacement. Mais les infirmiers et les infirmières ont à cœur leur patient et leur travail, ils peuvent rester quelques heures de plus quand les circonstances l’exigent, mais ce sera leur choix », précise-t-elle.

Mme Lamothe essaie de recruter les employés qui ont quitté le secteur public pour les garder dans le giron des soins infirmiers avec son entreprise. « Chaque fois que je recrute une infirmière qui a quitté le réseau, c’est une victoire, car l’expertise de cette personne ne sera pas perdue. On ne peut pas se permettre de perdre l’expertise et l’expérience des gens dans le secteur de la santé. C’est un non-sens », martèle Mme Lamothe.

« J’ai retrouvé l’espoir d’enfin pouvoir donner une voix aux travailleurs de la santé », conclut-elle.

La Semaine nationale des soins infirmiers se déroule 9 au 15 mai pour reconnaître la valeur des femmes et des hommes qui œuvre à prendre soin des patients dans leurs diverses conditions physiques et psychologiques.

 

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