Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Hausse de 33% des demandes

Les banques alimentaires du Québec sonnent l'alarme

durée 09h36
27 octobre 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le réseau des Banques alimentaires du Québec sonne l'alarme, au moment où une tempête parfaite de facteurs fait qu'il peine à répondre à une demande qui a explosé du tiers depuis 2019.

Le réseau aide aujourd'hui 671 000 personnes par mois, soit une hausse de 33 % par rapport à il y a trois ans et de 9 % depuis l'an dernier, précise le rapport Bilan-Faim 2022, qui a été publié jeudi et dévoilé en primeur à La Presse Canadienne.

En seulement un an, le nombre mensuel de demandes d’aide alimentaire auxquelles répond le réseau a bondi de 375 000, passant de près de 1,9 million à plus de 2,2 millions, soit une hausse de 20 %.

Et ces chiffres sous-estiment probablement l'ampleur réelle de la situation, selon le directeur général des Banques alimentaires du Québec, Martin Munger.

«Ces données-là ont été recueillies en mars, a-t-il dit. D'après ce qu'on me dit sur le terrain, ça continue. Ce sont des sommets pour la demande qui n'ont jamais été atteints par le passé. Notre réseau n'a jamais répondu à une telle demande de son histoire.»

Environ les deux tiers des quelque 1200 organismes desservis par le réseau indiquent avoir manqué de denrées par leurs sources d’approvisionnement habituelles au cours de la dernière année.

En général, ajoute M. Munger, le réseau des banques alimentaires a toujours fonctionné avec des dons de denrées ou des ententes d'approvisionnement.

Mais confrontés aux problèmes actuels de la chaîne d'approvisionnement, les donateurs habituels du réseau, comme les producteurs ou les transformateurs alimentaires, ont entrepris de mieux gérer leurs stocks, ce qui signifie qu'en bout de compte ils avaient moins de surplus à donner, a-t-il expliqué.

«Donc, d'une part la demande augmente d'une manière considérable, et d'autre part, on a plus de difficultés à s'approvisionner», a résumé M. Munger.

Même après avoir développé son programme de récupération de données dans les supermarchés, et puisque les dons ne suffisaient plus à répondre à la demande, le réseau a été contraint pour une très rare fois de son histoire de dépenser des centaines de milliers de dollars pour acheter de la nourriture, ce qui est loin d'être idéal dans le contexte inflationniste actuel.

L'inflation fait aussi mal à ceux qui ont faim, et plus précisément aux ménages qui disposent de revenus fixes et qui sont mal équipés pour affronter une hausse des prix.

Ainsi, 34 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des enfants. Environ 40 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des personnes vivant seules ou des ménages avec des enfants (18% sont des ménages monoparentaux et 24 % sont des ménages biparentaux).

Mais au cœur même de cette tempête parfaite, répète M. Munger, se trouve la hausse de la demande.

«On n'a jamais vécu ça dans le passé, a-t-il martelé. L'effet de l'inflation, l'effet de la pandémie, ça dépasse les moyens du réseau des banques alimentaires.»

-----
Sur internet: www.banquesalimentaires.org

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Repérer les signes de déclin chez vos proches aînés durant les Fêtes

Le temps des Fêtes est un moment propice pour repérer des signes de déclin chez nos proches. Trop souvent, les personnes âgées vont mettre la faute sur le vieillissement normal, alors qu'il est possible d'agir en prévention pour certains problèmes de santé. La Fondation AGES lance une formation gratuite disponible en ligne pour aider les gens à ...

Publié hier à 15h00

Une entente de principe conclue entre Québec et les pharmaciens d'établissement

Devant la menace d'appliquer des moyens de pression, le gouvernement a finalement conclu une entente de principe, dimanche, avec les pharmaciens d'établissement, qui était sans entente de travail depuis mars 2023. L'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) organisera prochainement une assemblée lors de laquelle ...

Publié hier à 12h00

On peut composer avec les commentaires sur le poids pendant les Fêtes

Les rassemblements des fêtes de fin d'année sont encore propices à la réception de commentaires sur le poids et l'apparence. Si ces propos ont des effets néfastes, la personne qui les reçoit a malgré tout en son pouvoir d'y répondre, indique une experte. Marie-Michèle Ricard, psychoéducatrice et psychothérapeute, a été ambassadrice de la campagne ...