Selon l’étude, le secteur de la santé émet actuellement 3,6 % des émissions totales de GES de la province
Un plan de 3,8 milliards $ est proposé pour décarboner le réseau de la santé
Par La Presse Canadienne
Un plan de 3,8 milliards $ est requis pour atteindre l’objectif de décarbonation dans le réseau de la santé d’ici 2040, selon un nouveau rapport de la firme Dunsky Énergie + Climat.
Le gouvernement du Québec s’est doté d’une cible de zéro émission directe de gaz à effet de serre pour les bâtiments de l’État et l’ensemble du parc de véhicules institutionnels en 2040, et le rapport présenté mardi se veut une feuille de route «clé en main» de décarbonation du système de santé.
Il vise les bâtiments, les véhicules et les émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES).
Le plan, commandé par l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et financé par la Fondation familiale Trottier, propose entre autres d’instaurer des mesures d'économie d'énergie, notamment en récupérant la chaleur perdue des bâtiments, de remplacer les énergies fossiles, d’électrifier les véhicules et les ambulances, «tout en planifiant de façon optimale les infrastructures de recharge et l’usage des véhicules» et de comptabiliser les émissions indirectes aux bilans carbone.
«La combustion d’énergies fossiles contribue à la fois à la pollution atmosphérique et aux changements climatiques, affectant ainsi la santé des populations, notamment en aggravant certaines maladies chroniques. La prise d’actions mobilisatrices pour l’atteinte de la carboneutralité est primordiale, non seulement en raison des impacts actuels, mais également parce qu'ils affecteront nos générations futures», a réagi la Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique pour la région de Montréal, dans un communiqué.
«Sachant que la crise climatique est une menace réelle pour le secteur de la santé et que celui-ci se doit d’être exemplaire en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, il nous apparaissait important de soutenir une démarche permettant de mesurer les efforts nécessaires pour décarboner ce secteur», a pour sa part indiqué Éric St-Pierre, directeur exécutif de la Fondation familiale Trottier, un organisme financé par des fonds privés.
Selon l’étude, le secteur de la santé émet actuellement 3,6 % des émissions totales de GES de la province, l’équivalent de 2,74 millions de tonnes de GES.
Les principales sources des émissions proviendraient des bâtiments, du transport et des émissions indirectes.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne
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